La dépouille d'un gendarme, piégé dans le tout-terrain avec la défunte cheffe district reste introuvable dix jours après.
Une situation alarmante persiste après la mort tragique de la cheffe du district d'Ivohibe dans la nuit du 7 au 8 mars. Alors que la dépouille du haut fonctionnaire a été très vite retrouvée après le drame, celle d'un jeune gendarme de deuxième classe qui était du voyage demeure encore introuvable une dizaine de jours après. Ce jour, les forces de gendarmerie et l'armée malgache ont appelé la population riveraine à se mobiliser davantage dans les recherches. En revanche, le véhicule tout-terrain à bord duquel se trouvaient les victimes a pu être remonté avant-hier avec l'aide du fokonolona.
La cheffe du district d'Ivohibe a péri lorsque le 4×4 de marque Toyota Land Cruiser II à bord duquel elle se trouvait, a été emporté par les crues en tentant de traverser un radier. Parmi ses compagnons rescapés, quelques-uns s'en sont sortis avec de fractures et de contusions multiples. Huit occupants du véhicule administratif ont échappé à la mort et le gendarme de deuxième classe n'a pas depuis donné signe de vie, laissant ainsi croire que son sort relève de l'incertitude.
Mobilisation collective
Ces scènes qui font froid dans le dos se sont produites à Analavoka Analavokatraj, à une cinquantaine de kilomètres d'Ihosy. La cheffe district a quitté la ville d'Ihosy pour se rendre à Ivohibe afin de participer à la cérémonie de célébration de la journée mondiale des droits des femmes lorsque le pire s'est produit. Le trajet devait être effectué pendant la nuit. Les dégâts causés par les pluies battantes ont néanmoins bloqué le 4×4 par endroits. Se trouvant dans une impasse au passage d'un étranglement englouti sous les eaux à la hauteur d'Analavoka Analavokatra, le tout-terrain a dû s'arrêter, éteindre le moteur, en attendant que le niveau de l'eau baisse. Vers une heure du matin, alors que les crues déchaînées semblaient se calmer, le 4×4 s'est dangereusement engagé. C'est alors que de puissants torrents se sont abattus en trombe en amont, frappant de plein fouet le 4×4 piégé dans le radier et l'entrainant dans la rivière.