Congo-Kinshasa: Le compte à rebours !

La rentrée parlementaire du mois de mars signe le crépuscule de cinq ans au Palais du peuple. C'est l'heure du bilan pour chacun des mandataires pour ce quinquennat. Les vacances parlementaires étaient l'occasion accordée aux élus de cette législature de tâter les pouls des leurs afin de s'assurer qu'ils émettent toujours sur la même longueur d'ondes.

Cependant, si certains d'entre les députés ont su apprêter leurs rapports de vacances, d'autres se savent honnis de leurs électeurs pour n'avoir pas porté les doléances de leurs bases respectives à l'hémicycle du Palais du peuple. Ils n'ont aucun rapport à présenter. Ils ont oeuvré pour leurs propres intérêts sans tenir compte de leurs mandateurs. Ces populations ne se reconnaissent plus dans leurs représentants. Face à l'incertitude, ces derniers prient que les élections n'aient pas lieu et que l'idée du dialogue soutenue par une frange de politiciens puisse faire du chemin.

En cela, ils pourront bénéficier d'un nouveau sursis politique qui puisse leur permettre de maintenir la santé financière acquise au cours de ce quinquennat qui, du fil en aiguille, touche à sa fin. Ils ne s'étaient jamais imaginé qu'au bout de cinq ans, leur mandat sera remis en jeu. Ceux qui ont ménagé leur mouture, se tiennent prêts à affronter les échéances de 2023.

Entretemps, la Commission électorale nationale indépendante met les bouchées doubles pour gagner le pari de la tenue de prochaines joutes électorales en République démocratique du Congo dans le délai constitutionnel. Pour ce, Denis Kadima Kazadi a émis son point de vue sur le rapport du PNUD publié en 2022 estimant qu'un glissement du calendrier électoral de plusieurs mois pour des raisons techniques est un scénario désormais probable. Il se félicite sur le fait qu'aucun de ces scénarios n'est en train de se concrétiser. Et de conclure : " J'ai hâte d'en finir avec les élections ".

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Les partisans du dialogue n'arrêtent pas de discréditer le processus électoral en cours. Ce, en dépit du total de 34.445.251 Congolais, soit 70% du nombre attendu, déjà enrôlés par la Commission électorale nationale indépendante dans le cadre de l'opération de Révision du fichier électoral pour la tenue des élections en décembre 2023.

Les présidents de deux chambres du Parlement ont appelé le gouvernement à déposer le projet de loi relatif à la répartition des sièges avant la fin de cette session parlementaire de mars. Ce, en vue de permettre son examen et son adoption par les deux chambres en temps utile. Tous les signaux indiquent que les élections 2023 auront bel et bien lieu en République démocratique du Congo.

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