Afrique de l'Ouest: Développement de l'économie - La finance islamique atterrit en Côte d'Ivoire

A l'instar des pays du monde entier, la finance islamique est désormais opérationnelle en Côte d'Ivoire. Ce type de financement basé sur des règles et une éthique propres à lui, entend durablement participer au développement économique en Côte d'Ivoire.

Cette initiative s'intègre dans la stratégie d'innovation, de différenciation et d'inclusion financière dans laquelle les autorités ivoiriennes s'inscrivent d'ailleurs. L'objectif c'est d'offrir à tous (musulmans et non musulmans) une solution conforme aux règles et principes de la finance islamique et surtout toucher une frange non négligeable de la population désireuse de se financer et d'implémenter un projet entrepreneurial.

" Depuis son lancement il y a 5 ans, nous pouvons dire que l'impact est assez important. Nous pensons que nous avons touché beaucoup d'Ivoiriens avec cette alternative de financement ", s'est félicité le 14 mars 2023, à Abidjan-Treichville, lors d'une conférence de presse, le directeur général de Coris Bank international CI dont l'institution développe la finance islamique à travers la " Coris Baraka ".

Selon les chiffres officiels, le taux de bancarisation au niveau national tourne autour de 20%. Ce qui veut dire que de nombreux Ivoiriens pourraient être intéressés par ces solutions alternatives. Ces solutions appuient d'ailleurs diverses activités et projets par la mise à disposition d'aide financière aussi bien pour les investisseurs, hommes d'affaires que pour les Pme et Pmi.

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Dans le cadre de l'autonomisation, de nombreuses femmes sont également financées pour la réalisation de leurs activités génératrices de revenu.

Pour en bénéficier, certaines règles sont à respecter. " La finance islamique est régie par 5 principes : 3 interdits et deux obligations. C'est une finance sans intérêt et sans spéculation. Le financement des activités illicites (Drogue, vente d'alcool...) sont interdits. Comme première obligation, le partage de la perte ou le bénéfice que l'activité va rentabiliser, de façon participative. La seconde, c'est de toujours financer un bien tangible ", a toutefois mentionné le directeur général.

Dr Abdessatar Khouldi en charge de la conformité interne a pris part à cette conférence de presse. Il a particulièrement insisté sur le respect des règles et l'éthique qui régissent la finance islamique dans la mise en oeuvre des différentes opérations. Il en a profité pour expliquer que la finance islamique n'est pas contre le profit. Mais exige que ce profit soit basé sur un travail et un effort effectif ou un investissement qui a été réalisé.

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