Des militantes du continent africain ont été récompensées à l'Élysée vendredi 17 mars par le président de la République française Emmanuel Macron. Pour sa deuxième édition, l'initiative Marianne distingue 15 défenseurs des droits humains issus du monde entier. Ce prix permet à la promotion de lauréats choisis cette année d'être accueillie en France où ils suivent une formation personnalisée pendant six mois. L'Élysée met à l'honneur trois militantes du Mali, du Cameroun et de l'Ouganda.
Trois militantes ont été récompensées et pour deux d'entre elles, c'est un engagement en faveur du droit des femmes qui a été salué à l'Élysée. Au Mali d'abord, à 31 ans, Fanta Bah a été interprète pour la Minsuma - la mission des Nations unies au Mali - quand elle enquêtait sur des cas de violences faites aux femmes dans le pays.
En Ouganda, l'ONG de Virani Safina, 23 ans, apporte une aide médicale, psychologique et juridique aux victimes de violences sexuelles. Elle est aussi engagée contre la précarité menstruelle et sensibilise au risque de cancer du sein.
La lauréate camerounaise, elle, se voit reconnaître son combat pour la protection de l'environnement. À 41 ans, Estelle Ewoule Lobe est juriste de formation. Elle joue un double rôle à travers son association : documenter les atteintes aux droits environnementaux comme les coupes illicites de bois dans les forêts du bassin du Congo, considéré aujourd'hui comme le premier poumon vert de la planète. Et poursuivre en justice les auteurs de ces infractions.
Trois projets que ces lauréates pourront renforcer en France à l'aide de conseils dédiés, avant de poursuivre chacune leur combat dans leurs pays.