L'Association africaine de défense des droits de l'homme (ASADHO) hausse le ton en République démocratique du Congo et accuse le président Félix Tshisekedi de garder le silence devant des actes illégaux de la Garde républicaine.
C'était au cours d'une conférence de presse animée par Maitre Jean-Claude Katende, président de l'ASADHO, qui a dénoncé la spoliation de 303 terrains acquis légalement au quartier Kindobo, à Kinshasa, depuis décembre 2020. Plusieurs mois après, des éléments de la Garde républicaine sont venus détruire les constructions, piller et emporter les matériaux de construction et d'autres biens, a affirmé Claude Katende avant de souligner que les parcelles ont été attribuées à d'autres personnes qui sont protégées par la Garde républicaine.
L'ASADHO demande au président de la République et au ministre des Affaires foncières de faire respecter la loi.
" Si c'était la police qui était déployée sur ces sites-là, nous le comprendrions, mais la Garde républicaine, celui même qui est le garant des institutions, c'est totalement inacceptable. C'est pour cela que nous, nous demandons au président Félix Tshisekedi de prendre toutes les dispositions qui s'imposent pour que ce site soit dégagé de tous les éléments de la Garde républicaine et que le site soit retourné aux victimes qui sont ici présentes. Et, dans le cas où le président de la République ou le gouvernement décideraient d'exproprier les victimes, il est clair qu'il y a des lois dans ce pays qui organisent cette procédure. Nous souhaiterions que cette procédure soit respectée, en associant les victimes, et que des indemnisations leur soient accordées avant tout déplacement. Nous souhaiterions également que les acquéreurs qui ont été victimes des actes de pillages de leurs biens ou de vandalisme puissent être tout simplement retournés dans leurs droits. "