Au Sénégal, le parti d'opposition Pastef annonce une plainte pour tentative d'assassinat et atteinte à l'intégrité physique sur Ousmane Sonko. Le président du parti aurait été brutalisé jeudi 16 mars sur le chemin du tribunal alors qu'il répondait à une convocation de la justice. La coalition au pouvoir dénonce des manoeuvres pour échapper à son procès.
L'état de santé d'Ousmane Sonko est extrêmement préoccupant. C'est ce qu'a affirmé son parti samedi 18 mars en conférence de presse. Le leader d'opposition avait reçu du gaz lacrymogène lors du trajet mouvementé entre son domicile et le tribunal de Dakar, jeudi. Le Pastef annonce qu'il va saisir la justice.
" À chaque fois que le président Ousmane Sonko est convoqué, c'est le prétexte de s'en prendre physiquement à lui. Et cela a connu son comble le 16 mars avec une tentative d'assassinat sur fond d'empoisonnement. Ces actes ignobles et barbares contre le président, Ousmane Sonko et même ses avocats et ses militants feront l'objet de plaintes que le parti va déposer pour tentative d'assassinat et pour atteinte à l'intégrité physique ", a déclaré Bassirou Diomaye Faye, secrétaire général de Pastef.
Le parti d'opposition demande également la restitution du passeport d'Ousmane Sonko afin qu'il soit évacué pour effectuer des analyses sur le gaz qu'il a reçu.
L'un de ses avocats, Maître Ciré Clédor Ly, qui a, lui aussi, inhalé du gaz lacrymogène, a déjà été évacué vers la France.
Pour la coalition au pouvoir, ces accusations sont infondées. " Tout chez le monsieur n'est malheureusement pas politique, mais politicien et de petites manipulations et surtout une volonté manifeste de faire entrave à la justice, donc tout ce qu'il fait par la suite, c'est de la mise en scène pour manifestement ne pas aller présenter les preuves de ces accusations contre monsieur le ministre Mame Mbaye Niang ", déclare Pape Mahawa Diouf, porte-parole de la coalition Benno Bokk Yakaar.
Ousmane Sonko était toujours pris en charge dans une clinique de Dakar samedi soir. La reprise de son procès pour diffamation est prévue au 30 mars.