Bambey — Le Réseau ouest-africain des jeunes femmes leaders du Sénégal (ROAJELF/Sénégal) a procédé, samedi, à l'université Alioune-Diop de Bambey (centre), au lancement des activités du projet "Mettre fin aux violences basées sur le genre (VBG) en milieu universitaire", a constaté l'APS.
D'une durée de vingt-et-un mois, le projet est censé sensibiliser les étudiants, les pouvoirs publics et le personnel universitaire sur les VBG, selon la présidente du ROAJELF/Sénégal, Zipporah Ndione.
"Au Sénégal, les violences basées sur le genre sont une réalité prégnante, et le secteur de l'enseignement supérieur n'est pas épargné", a-t-elle dit.
Près de 43 % des étudiants et 41,8 % des lycéens du Sénégal disent avoir été victimes de violences basées sur le genre, affirme Mme Ndione, citant une étude publiée en 2013 par le Groupe d'étude genre et société, un cabinet privé.
Le Sénégal dispose d'un nombre suffisant d'instruments juridiques pour lutter contre les VBG, a-t-elle reconnu, estimant que "la vulgarisation de ces lois auprès des communautés et leur application posent problème".
Le ROAJELF/Sénégal invite les pouvoirs publics à créer des centres dédiés à la prise en charge des victimes de violences basées sur le genre.
Sa présidente réclame l'aménagement de crèches dans les universités, pour permettre aux étudiantes qui allaitent de bien le faire tout en poursuivant leurs études.
Biram Dieng, le représentant du recteur de l'université Alioune-Diop au lancement du projet, assure que l'institution universitaire va "résolument" soutenir la mise en oeuvre de l'initiative du ROAJELF/Sénégal, dans le but d"'éradiquer définitivement les violences basées sur le genre".