Les dirigeants débattront des réformes en cours, du financement de la communauté par une taxe ou encore des conclusions de la réflexion sur le franc CFA.
Le thème de la 15e Conférence ordinaire des chefs d'Etat de la Communauté économique et monétaire de l'Afrique centrale (Cémac) est : "Faire de la Cémac, en 2025, un espace économique intégré et émergent (...)".
A l'issue de ce sommet, le président camerounais Paul Biya cédera la présidence tournante de l'organisation à l'un de ses homologues de la sous-région.
Conformément au principe de rotation par ordre alphabétique, c'est le centrafricain Faustin-Archange Touadéra qui devra succéder à son homologue camerounais, mais beaucoup de chefs d'Etat sont réticents, car la RCA est toujours sous embargo.
En plus, le pays a récemment adopté le bitcoin comme monnaie officielle et a créé sa propre cryptomonnaie nommée Sango, alors que la Banque des Etats de l'Afrique centrale (Béac) n'a pas encore élaboré une réglementation régionale sur les crypto actifs, selon Jeune Afrique.
Autre sujet à l'ordre du jour, le renouvellement des mandats de plusieurs responsables d'organes et institutions de l'organisation régionale qui divise les Etats membres. Écoutez au micro de Eric Topona l'analyse du journaliste camerounais Thierry Ndong Owona, le directeur du journal "Intégration".
Thierry Ndong, le directeur du journal "Intégration", parlait au début de l'interview du principe de Fort-Lamy qui porte le nom de l'ancienne capitale tchadienne. Adopté en 1973, il fixe les règles de répartition des postes et prévoit notamment que le gouvernorat de l'institut d'émission revienne au Gabon, et le vice-gouvernorat au Congo ou au Tchad.
En contrepartie, le siège de la Banque des Etats de l'Afrique centrale se trouve à Yaoundé. Ce compromis de Fort-Lamy a été rompu par les dirigeants de l'Afrique centrale au cours de leur sommet de 2006.