Dakar — L'Alliance pour la République (APR), le parti politique de Macky Sall, dénonce, dans une "lettre-réponse" adressée au Parti communiste français (PCF), la "sortie d'une exceptionnelle violence [et] inélégante" de cette formation politique à l'égard du président sénégalais.
"Dans une sortie d'une exceptionnelle violence, inélégante et irrévérencieuse, le Parti communiste français s'est attaqué à Son Excellence Monsieur Macky Sall, président de la République du Sénégal et président de l'Alliance pour la République, notre parti", écrit la cellule d'appui à la veille stratégique de l'APR.
Elle ajoute que le PCF "est mal placé pour donner des leçons sur les positionnements diplomatiques et politiques des uns et des autres".
L'APR dit exiger du PCF "un respect absolu des choix souverains" du Sénégal.
"Au nom de quoi le PCF s'autorise-t-il une critique du président Macky Sall au simple motif qu'il a reçu une femme politique 'infréquentable' ? Sait-il ce que Macky Sall a dit à Mme Le Pen ? Pourquoi n'a-t-il jamais envisagé l'hypothèse que Macky Sall ait exposé à [Marine Le Pen] son rejet de ses attaques contre les migrants ?" ajoute la cellule d'appui à la veille stratégique de l'APR.
Elle considère comme "une forfaiture politique et morale" le fait, pour le PCF, "de soutenir péremptoirement que la potentielle candidature de Macky Sall [à l'élection présidentielle de] 2024 serait 'illégale"'. "Il ne s'agit pas d'une simple opinion, mais [...] d'un désir ardent de votre part", s'indigne le parti du président sénégalais.
Il argue que "notre pays a atteint un seuil de maturité démocratique permettant aux citoyens d'opérer, dans la transparence, leurs choix" électoraux.
L'APR reproche au PCF d'avoir affirmé que "jamais un président sénégalais n'avait jusqu'à ce jour accepté une rencontre avec les représentants de l'extrême droite française".
Il est également reproché à cette formation politique d'avoir dit, au sujet du président sénégalais, qu'après plusieurs années au pouvoir, "il [...] peine à impulser une mobilisation populaire autour de sa personne".
"Il veut imposer, en violation de l'esprit et de la lettre de la Constitution, sa candidature à l'élection présidentielle de 2024. Pour ce faire, il gouverne dans la répression", rapportent plusieurs médias en citant le PCF.