Le Nigeria élisait 28 gouverneurs et plus de 900 représentants des Assemblées locales, ce samedi 18 mars. Une élection cruciale puisque le pays le plus peuplé d'Afrique est une République fédérale. Ce scrutin a été marqué par des violences dans de nombreuses zones du pays.
Les élections locales se sont achevées dans une ambiance volatile.
Malgré les promesses renouvelées de la Commission électorale, le scrutin a dû être reporté à dimanche dans plusieurs bureaux de vote, à travers tout le pays, suite à des problèmes logistiques ou des violences.
Encore une fois, des urnes ont été volées ou détruites, des journalistes ont été harcelés ou blessés au cours de leur travail et les électeurs ont été attaqués par des bandes dans de nombreux bureaux de vote. Selon la presse nigériane, plusieurs de ces agitateurs ont été abattus au cours de confrontations avec la police.
À Lagos, le candidat du Labour Party, a publié une vidéo dans laquelle il accuse la Commission électorale et les forces de l'ordre de " provoquer les Lagossiens " - Gbadebo Rhodes-Vivour leur a demandé " ne pas mettre le feu à Lagos ". Ces déclarations sont " typiques d'un mauvais perdant " a rétorqué le porte-parole de l'APC dans un communiqué, qui accuse le candidat du LP de " jouer les victimes ".
Cette tension et ces violences n'ont sans doute pas encouragé les électeurs à sortir voter. Dans de nombreuses régions, l'abstention semblait encore plus élevée que lors des élections générales.