Le ministère de l'Agriculture, des Ressources animales et halieutiques a signé une convention avec la Direction régionale de l'Ouest de l'Institut de l'environnement et de recherches agricoles (INERA), le vendredi 17 mars 2023, à Bobo-Dioulasso. Cette convention vise à relancer la production du blé au Burkina Faso à travers la production d'au moins une tonne de semences. Outre cette signature de convention, le ministre en charge de l'agriculture, Dénis Ouédraogo et son équipe ont visité des fermes de production agro-sylvo-pastorale.
La production en masse du blé tient à coeur au gouvernement burkinabè. C'est dans ce sens que le ministère de l'Agriculture, des Ressources animales et halieutiques a signé une convention avec la Direction régionale de l'Ouest de l'Institut de l'environnement et de recherches agricoles (INERA), le vendredi 17 mars 2023, à Bobo-Dioulasso. Ladite convention s'élève à 113 209 769 F CFA. Pour le ministre en charge de l'agriculture, Dénis Ouédraogo, cette convention vise à améliorer l'approvisionnement du Burkina Faso en blé et à réduire sa dépendance des importations. L'INERA, aux dires de Dénis Ouédraogo, se positionne comme un partenaire stratégique et sûr pour le ministère. " L'INERA dispose de nombreux résultats et d'une grande expérience dans le domaine du blé ", s'est-il félicité. Rendre disponibles les semences est un premier pilier de la relance et d'autres activités et initiatives suivront, selon le chef du département en charge de l'Agriculture. " A partir d'octobre 2023, la production à petite échelle devrait pouvoir commencer en attendant que la semence améliorée soit produite en grande quantité pour tous les producteurs qui seront intéressés ", a-t-il affirmé. Pour rendre compte de l'effectivité de la production du blé, le ministre a visité une parcelle de production et d'expérimentation d'un demi-hectare de l'INERA.
Une centaine de variétés de blé en production
Selon Dr Jacob Sanou, responsable de l'équipe technique consacrée à la recherche sur le blé à l'INERA/Ouest, une centaine de variétés y sont présentement en production. Il s'agit de 50 variétés de blé tendre et 49 de blé dur. Au moins 10 tonnes de semences de base seront remises au ministère au plus tard en mars 2024. Dr Sanou a promis que son équipe fera tout pour être à la hauteur de l'engagement du gouvernement. Quant au directeur de l'INERA/Ouest, Vincent Dao, il s'est réjoui de la signature de cette convention. Il a rassuré le ministre que l'Institut est disposé à accompagner le gouvernement afin qu'il atteigne ses objectifs d'assurer la sécurité alimentaire et nutritionnelle des populations. Après la signature de convention, le ministre a visité, entre autres, une ferme avicole à Kodéni dans la périphérie de Bobo-Dioulasso, puis le champ d'un producteur agricole modèle à Santidougou à une vingtaine de kilomètres de la ville.
La ferme de Dramane Traoré à Kodéni a une capacité de production de 10 500 oeufs de poule par jour et entre 4 000 à 5 000 poulets par mois pour le marché local. La vision de la ferme, selon cet aviculteur, est de mettre en place une production intégrée en partant du poussin au poulet prêt à être consommé et augmenter les capacités de production. Egalement président de l'Union nationale des aviculteurs du Burkina Faso, M. Traoré a évoqué le renchérissement du coût des matières premières dont le maïs comme l'une des principales difficultés que traverse le secteur. La visite du ministre s'est poursuivie à Santidougou, dans le modèle d'exploitation de Zakaria Sanou. Ce producteur travaille toute l'année et produit plusieurs spéculations dont le maïs, le blé, le manioc, l'aubergine, l'oseille et l'oignon sur sa superficie de 5 hectares. Dénis Ouédraogo s'est dit édifié par tout ce qu'il a pu voir dans les différentes exploitations au cours de sa visite.