Saly-Portudal — L'aéroport international Blaise-Diagne (AIBD) a entrepris de recruter tous ses travailleurs intérimaires et prestataires de services, a-t-on appris samedi du directeur des transports aériens, Oumar Khassimou Dia.
"L'AIBD recrute tous les travailleurs qui étaient des intérimaires et des prestataires. C'était une préoccupation forte" des responsables des transports aériens, a-t-il dit au terme d'une rencontre des dirigeants de ce sous-secteur des transports avec les syndicats de travailleurs.
Selon Oumar Khassimou Dia, le patronat et les travailleurs des transports aériens se sont préoccupés, lors de la réunion de Saly-Portudal, des mesures à entreprendre pour matérialiser la fusion de l'AIBD avec l'Agence des aéroports du Sénégal (ADS), survenue en juin 2021.
La dévolution du patrimoine de l'ADS et le redéploiement de son personnel ont également été abordés lors de cette réunion de deux jours, selon M. Dia.
"Nous avons eu des échanges francs et extrêmement constructifs avec les partenaires sociaux (les syndicats)", a-t-il assuré.
"Des résultats concrets découlent des échanges. Les travailleurs ont fait preuve [...] d'une grande force de proposition", a dit Oumar Khassimou Dia.
Selon le président de l'Intersyndicale des travailleurs de l'aviation civile et des transports aériens, Cheikh Wade, la question de l'indemnité de sécurité aérienne (ISA) était l'un des principaux sujets de discussion, à Saly-Portudal.
"Je ne peux pas dire que nous sortons satisfaits de cette rencontre mais nous avons eu en face de nous une autorité qui a su nous écouter", a réagi M. Wade.
Il estime qu"'il est temps d'arriver à un règlement définitif de l'ISA".
L'organisation syndicale que dirige Cheikh Wade réclame la mensualisation et l'augmentation de ladite indemnité, ainsi que son versement à tous les ayants droit.
L'AIBD a des arriérés de paiement à régler, pour cinq mois, selon son directeur général, Abdoulaye Dièye.
Les retards de paiement ne concernent que les travailleurs de l'ASECNA, l'Agence pour la sécurité de la navigation aérienne en Afrique et à Madagascar, selon M. Dièye.
La baisse du trafic aérien, une conséquence de la pandémie de Covid-19, a entraîné le retard du paiement des indemnités en question, a-t-il argué, assurant que des efforts sont fournis en vue du paiement de l'intégralité du montant dû.