Les infractions commises sur les réseaux sociaux sont aujourd'hui légion en Côte d'Ivoire. Face au fléau qui prend de plus en plus d'ampleur, le procureur de la République, près du Tribunal de première instance d'Abidjan-Plateau, Adou Richard Christophe est décidé à traquer tous ceux qui les commettent. Premier invité de la première session ordinaire du Conseil économique, social, environnemental et culturel ouverte jeudi dernier, il a, en effet, réitéré son engagement et sa détermination à mettre hors d'état de nuire les cyber délinquants et criminels.
" Je remercie le président du conseil, Dr Aka Aouélé, qui a bien voulu associer le ministère de la Justice qui m'a désigné pour venir entretenir le Conseil économique, social, environnemental et culturel sur le thème " Liberté et responsabilité pénale sur les réseaux sociaux " qui est d'importance. Aujourd'hui, nous enregistrons des milliers de plaintes. Et, la police scientifique qui a en son sein la direction informatique et des traques technologiques et la Plateforme de la lutte contre la cyber criminalité (PLCC) ne dort pas. Le parquet aussi ne dort pas. Parce que nous sommes chargés de traquer tous ceux qui pensent qu'on peut se cacher derrière un clavier, un téléphone pour distiller de la haine, pour exposer sa nudité, pour commettre en un mot toutes les infractions liées à la cybercriminalité. Nous les traquons et les trouverons toujours. Nous veillons au grain de façon à éliminer de l'internet tous ceux qui l'utilisent de façon répressive ", a-t-il expliqué.
Il s'agit, a-t-il ajouté, de faire en sorte que l'utilisation des réseaux sociaux respectent les lois dédiées à la lutte contre la cybercriminalité. Ainsi, le conférencier est revenu sur les différentes infractions, notamment la diffusion de fausses nouvelles avec intention de nuire, l'escroquerie par voie d'internet par ceux qu'on appelle communément les " brouteurs ", la diffusion d'images pornographiques de mineurs... avant de situer les responsabilités pénales des uns et des autres avec leurs cortèges de sanctions allant d'importantes amendes à l'emprisonnement.
" Force doit rester à la loi. En tout cas, la lutte contre les infractions sur les réseaux sociaux est encadrée par une loi que nous appliquons de façon ferme. Ainsi, une enquête a été ouverte contre une influenceuse qui a exposée sa nudité sur les réseaux sociaux. C'est de l'outrage, c'est de la débauche. Nous ne pouvons pas accepter cela. L'enquête suit son cours et très bientôt elle livrera ses résultats ", a annoncé le patron du parquet d'Abidjan-Plateau relativement au cas Lolo Beauté. Aussi, à l'en croire, tous ceux ou celles qui exposent sur les réseaux sociaux des sommes colossales et des voitures de luxe sont automatiquement interpellés pour savoir la provenance de leur argent. " Aujourd'hui d'énormes sommes dont la provenance est douteuse sont saisies et gérer pat l'agence de gestion et de recouvrement des avoirs criminels", a révélé Adou Richard.
Pour sa part, le président du CESEC a remercié le conférencier pour sa disponibilité et ses renseignements qui, selon lui, permettront au conseil d'émettre des avis pertinents aux gouvernants en matière de lutte contre la cyber criminalité.