Congo-Kinshasa: Infrastructures - Le contrat sino-congolais en voie d'être revisité

De la convention de collaboration d'avril 2008 entre la République démocratique du Congo (RDC) et le Groupement d'entreprises chinoises, il en a été question lors de la 91e réunion du Conseil des ministres que le chef de l'État, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, a présidée par visioconférence, le 17 mars.

La perspective d'une revisitation de la convention de collaboration entre la RDC et le groupement des entreprises chinoises constitué par China Airways Corporation et Sinohydro a été évoquée et présentée comme une nécessité à l'heure actuelle. Pour le président Félix Tshisekedi, cette convention est à recadrer afin de corriger certaines déficiences qu'elle recèle.

Les dernières conclusions de la mission d'évaluation de l'Inspection générale des finances (IGF) sur l'exécution de cette convention l'ont d'ailleurs réconforté dans ses convictions. C'est sur la base de ce rapport que le chef de l'Etat plaide pour une revisitation de cette convention, soutenant qu'elle "devrait aller dans le sens d'un rééquilibrage des avantages visant à garantir les intérêts de la RDC dans l'exploitation de la Sicomines S.A".

Parlant justement des conclusions de l'IGF en rapport avec l'exécution de la convention précitée, Félix Tshisekedi a rappelé que celles-ci font état, entre autres, des cas de non-respect des dispositions des contrats, de l'inexécution des engagements contractuels et de subjectivité de certains actes posés par les parties. "Une situation déplorable pour le développement du secteur minier qui constitue à ce jour la locomotive qui tire la croissance économique du pays, du fait de la diversité des minerais exploités qui répondent à une forte demande mondiale, mais dont les valorisations commerciales lors des exportations n'intègrent pas une grande valeur ajoutée", a-t-il regretté.

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A cela s'ajoute la lenteur du dynamisme que devrait normalement connaître le programme de construction des infrastructures dont la RDC a grandement besoin pour l'éclosion de son potentiel tant humain qu'économique. Deux constats malheureux qui auront sans doute motivé l'urgence de revisiter cette convention aux fins d'un recadrage susceptible de mettre en avant-plan les intérêts de la République. Aussi, le chef de l'Etat a demandé à son cabinet de réunir toutes les parties prenantes afin de préparer les éléments qui seront versés dans les discussions avec les partenaires chinois lors des travaux de la Commission mixte qui auront lieu très prochainement.

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