Elaboration d'un programme électoral, promesses, mesures, le Reform Party est le premier et le seul parti à y avoir pensé déjà. Il a dévoilé ses 80 mesures, hier. Certaines "promesses" du Reform Party, dont Roshi Bhadain en est leader, ont le mérite de répondre un tant soit peu aux aspirations de la population en ce qui concerne le traitement de nos élus de même que leur travail, qu'ils soient dans le gouvernement ou dans l'opposition.
Ainsi, Bashir Jahangeer a annoncé que le Parlement devra siéger deux fois par semaine et dix mois sur 12 durant l'année au lieu de six mois. Le speaker devra être apolitique, dit-il, et choisi parmi les ex-juges, par exemple. Les ministres qui ne répondent pas aux questions parlementaires auront un mois pour le faire, faute de quoi ils seront sanctionnés par le prélèvement d'un montant de leur salaire. Et un élu qui sera suspendu de l'Hémicycle en trois occasions sera privé de salaire.
Il a aussi été proposé de réformer le système électoral et le financement des partis en passant par une proposition dans ce sens venant d'un select committee comprenant cinq membres de la majorité et cinq de l'opposition. Le Reform Party, par la voix de Roshi Bhadain, propose aussi d'adopter - si son parti obtient la majorité de plus de trois quarts s'entend - une loi permettant aux votants de rappeler un député aux urnes par un système de pétitions soumises à l'Electoral Supervisory Commission. Cette instance statuera après avoir reçu un certain nombre de pétitions. Est aussi envisagée l'introduction d'un référendum à mi-mandat pour évaluer la performance d'un élu, référendum à conduire en ligne.
Roshi Bhadain a également suggéré de faire élire le président de la République au suffrage universel. "Il n'est pas possible que ce soit le PM qui choisisse le président qui à son tour désigne le PM", a-t-il lancé. L'élection du président, selon Bhadain, fera que ce dernier sera véritablement indépendant de l'exécutif. Cette élection pourrait être organisée le même jour que les législatives pour ne pas gaspiller de l'argent. Le Reform Party préconise dans la foulée l'abolition du poste de vice-président.
Pour économiser de l'argent, le parti a énoncé plusieurs mesures comme la division par deux des salaires des députés et ministres, y compris ceux du Premier ministre, pour donner l'exemple. Il faudra aussi limiter le mandat premier ministériel à deux, réduire le nombre de ministres de 24 à 20, diminuer la pension à vie des ex-ministres et députés, abolir la mise à disposition des ex-ministres de voitures et de VIPSU. Le Reform Party veut aussi réduire le nombre de corps paraétatiques en fusionnant certains d'entre eux, tels que la CWA, la Water Resource Unit et l'Irrigation Authority.
D'autres mesures touchant à l'économie et la bonne gouvernance ont aussi été annoncées. Le Reform Party veut aussi s'attaquer à la fraude et la corruption. Nous y reviendrons.