Dans son dernier rapport du Giec publié, ce lundi 20 mars, le groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat ne traite pas en tant que tel le cas du continent africain. Mais ce document souligne l'urgence d'agir en faveur des pays les plus vulnérables au changement climatique. Et c'est autant un message pour les pays africains que pour les pays riches et pollueurs.
Tous les pays africains n'avaient pas envoyé de délégué à Interlaken pour approuver la synthèse du Giec, mais selon l'un de ses auteurs, le scientifique béninois Edmond Totin, la sensibilisation des gouvernants africains progresse et l'urgence est aussi là.
" Les délégués des pays africains étaient dans la salle et avoir la chance de faire approuver ce rapport par les gouvernants de nos pays, c'est la première étape de la sensibilisation ", fait-il remarquer.
L'Arabie saoudite, la Chine et l'Inde ont voulu s'opposer à la mention de l'expression " flux financiers " dans la synthèse, en vain. À l'arrivée, l'essentiel est écrit, selon Edmond Totin : la nécessité d'un soutien financier aux pays vulnérables.
" Le document a reconnu l'urgence de mécanismes financiers beaucoup plus fluides, beaucoup plus accessibles aux pays pour faire rapidement face aux chocs ", a ajouté Edmond Totin.
Le rapport insiste enfin sur la dimension humaine du changement climatique. Comment y faire face en impliquant mieux les communautés locales africaines, serait, selon le scientifique béninois, un axe de recherche prometteur.