Washington accroit la pression sur les parties libyennes pour pouvoir organiser des élections générales en 2023. Lundi, Barbara Leaf, l'adjointe au secrétaire d'État américain, chargée du Moyen-Orient qui a rencontré à Benghazi le maréchal autoproclamé Khalifa Haftar puis le président du parlement Aguila Saleh. Aux deux responsables de l'Est libyen, elle a souligné la nécessité de créer un climat propice pour la tenue des scrutins. Ces rencontres à Benghazi coïncident avec la multiplication de contacts sécuritaires et militaires entre l'Est et l'Ouest libyen initiés par l'ONU.
Selon le journal panarabe Asharq al-Awsat, des contacts non annoncé ont eu lieu à l'étranger entre des représentants du gouvernement de Tripoli dirigé par Abdelhamid Dbeibah et le Maréchal Haftar. Ces contacts ont abouti à un accord pour préparer les élections.
Il s'agit d'intégrer les milices et les groupes armés à l'Ouest au rang des forces sécuritaires et militaires de l'État.
Ce serait la condition de Khalifa Haftar pour permettre aux forces du ministère de l'Intérieur de Tripoli de contrôler les scrutins.
Parmi les efforts qui visent à réunifier les forces sécuritaires, Michael Langley, le commandant d'Africom a proposé de former une force militaire commune pour l'envoyer au sud libyen afin d'y contrôler les élections. C'était le 3 mars quand le commandant d'Africom a rencontré deux généraux libyens des deux camps opposés, en marge d'un Congrès des chefs d'état-major africains à Rome.
La semaine dernière à Tunis, l'émissaire onusien Abdoulaye Bathily a organisé une rencontre entre des chefs d'unités sécuritaires de l'Est et de l'Ouest, en présence des membres de la commission militaire commune 5+5. Objectif : favoriser les élections et renouer les contacts. L'ONU espère arriver à un accord sur un cadre juridique pour les élections avant fin juin prochain.