Tous les jours, des véhicules lourds roulent en centre-ville, déchargent, tombent en panne et obstruent la voie, comme c'était le cas, hier, à Ilanivato-Anosipatrana.
Un véhicule lourd avec container est tombé en panne depuis la nuit de dimanche jusqu'à la matinée d'hier, à Ilanivato-Anosipatrana, sur une rue étroite qu'il est impossible aux gros camions de passer. Certains chauffeurs ont dû rebrousser chemin. Des voitures mini ont pu passer en respectant quelques millimètres pour ne pas se frotter contre le mastodonte.
Le cas cité n'est pas isolé. Les citadins voient tous les jours des véhicules semi-remorques se balader dans les rues de la commune urbaine d'Antananarivo (CUA), décharger leur cargaison et gêner le trafic.
" Notre directeur n'est pas encore là. Il est en congé. C'est bien lui qui devrait vous recevoir. Il sera de retour la semaine prochaine ", se désole une subordonnée à la direction des transports et de la mobilité urbaine auprès de la CUA, sans pouvoir fournir des explications.
Escorte
La circulation des poids lourds dans le centre-ville est bien règlementée. Cependant, certains bénéficient d'une autorisation de la CUA. " Des clients sont pressés de recevoir leurs marchandises. Or, les camions arrivent souvent en retard. Lorsque le chargement comprend des matières premières, les clients ne veulent pas attendre et demandent une autorisation ou engagent une escorte pour faire entrer les camions dans le centre-ville ", assène Joelson Rakotoarisoa, président du syndicat des conducteurs professionnels de Madagascar (SCPM), hier.
" Les heures pour la circulation des camions dans la ville, n'ont pas encore changé. Cela ralentit notre travail. Nos employés ne font donc rien en attendant le transporteur ", explique le propriétaire d'un dépôt dans le quatrième arrondissement. Les poids lourds peuvent circuler en ville de 20 heures à 5 heures du matin. Néanmoins, ils sont autorisés à rejoindre le By-pass, Ankadimbahoaka, Soanierana, Fasan'ny Karana, Anosizato et la route Digue de 9 heures à 16 heures. " Nous voulons toutefois réclamer la libre circulation sur ces parties énumérées car plusieurs routiers ont leur destination ou leurs dépôts aux environs d'Andranomena. Alors voyez-vous leur peine, ils arrivent à Tana et attendent 20 heures quand ils n'ont pas pu rouler avant 16 heures. Ils ne verront pas leurs familles de toute la journée ", regrette Joelson Rakotoarisoa.