Un plan de destitution du président de la République circule sous le manteau. Le FFKM en est le chef d'orchestre.
Une conférence de toutes les intrigues. Le FFKM concocte une Conférence au sommet dont les contours sont suspects. Depuis quelques jours certains chefs d'Église membres du FFKM assistent à des réunions pour mettre au point un plan baptisé " Conférence au sommet" dont la finalité est d'empêcher le président de la République Andry Rajoelina à la prochaine présidentielle.
Dans ce plan confiné dans un document où deux anciens présidents sont impliqués, plusieurs rencontres sont prévues pour présenter l'initiative, évoquer la stratégie, les étapes à suivre et les arguments. Un plan machiavélique dont la stratégie est de convaincre la communauté internationale pour contraindre le tenant du pouvoir à abdiquer. Ensuite, la communauté internationale soutiendra "l'alternative point et économique" conçue par le FFKM. Le Conseil oecuménique des églises n'a jamais aimé qualifier son initiative de concertation nationale pour ne pas revivre l'histoire et le passé. Dans les crises politiques antérieures, le FFKM jouait toujours le médiateur mais sa neutralité était contestée. C'est encore le cas aujourd'hui.
Rouleau compresseur
Les solutions proposées par le FFKM n'ont jamais permis au pays de se développer et surtout de mettre un terme au cycle de la crise. Ainsi pour soi-disant écouter toutes les voix et opinions, le FFKM a reçu jeudi diverses personnalités politiques et diplomatiques comme le représentant résident du Système des Nations Unies, l'ambassadeur de France... Les rencontres sont officiellement indiquées comme une préparation de la conférence sur la présidentielle initiée par la Ceni mais des indiscrétions font état des discussions plutôt orientées vers le plan du FFKM.
Selon le chronogramme du plan, la mise en oeuvre est prévue dès ce mois de mars. Une rencontre avec le Chef de l'État est programmé pour lui signifier qu'un rouleau compresseur visant à le chasser du pouvoir et de l'interdire de se présenter pour un second mandat est actionné.
Ces derniers temps, plusieurs appels ont été adressés à la communauté internationale pour ne pas financer la présidentielle. Serait-ce une pure coïncidence? En tout cas le FFKM met tout son espoir sur le soutien de la communauté internationale. Si tout se passe comme prévu, le vif du sujet devrait avoir lieu fin avril-début mai. Les organisations de la société civile et les syndicats entreront en action en lançant des grèves dans tout le pays. Ces mouvements sont destinés à exercer des pressions de la rue sur le président de la Republique pour qu'il se soumette au plan du FFKM. Il suffit par la suite de saisir la HCC pour constater la situation et déclencher la procédure de destitution du Président. Pour le moment le FFKM prend son rêve pour une réalité.