Dans le cadre de la mise en oeuvre de la stratégie de souveraineté alimentaire, le Directeur général de la Saed a annoncé qu'une enveloppe de plus de 1000 milliards de FCfa est attendue dans la vallée du fleuve Sénégal.
Le Directeur général de la Saed, Aboubacry Sow, a indiqué, vendredi dernier, que la souveraineté alimentaire va se fonder sur une stratégie élaborée par le Ministère de l'Agriculture, de l'Equipement rural et de la Souveraineté alimentaire, en rapport avec les autres secteurs du primaire, notamment la pêche et l'élevage. C'est un programme portant sur 5000 milliards de FCfa, et "dans cette enveloppe, plus de 1000 milliards de FCfa concernent la vallée du fleuve Sénégal", a-t-il indiqué lors d'une conférence de presse dans la capitale du Nord.
Via ce programme, a-t-il poursuivi, c'est l'élargissement de la base productive qui est envisagée, "notamment l'augmentation massive des aménagements hydroagricoles de la vallée, avec un accompagnement en termes de mécanisation agricole, de production de semences de très bonne qualité, de réfection et de réhabilitation de l'existant, pour mieux valoriser les superficies agricoles".
Il a déploré le "faible rythme d'aménagement des terres cultivables au Sénégal et dans la vallée", car elles ne dépassent pas 5000 ha par an. Par conséquent, Aboubacry Sow estime qu'il faut "multiplier la cadence par deux en vue de réaliser entre 10 000 et 15 000 ha d'aménagements hydroagricoles par an, compte tenu de l'engagement à atteindre cette souveraineté alimentaire dans un horizon de 3 à 4 ans".
Parlant de la mise en place de l'engrais dans la vallée, en cette période de campagne agricole, Aboubacry Sow a indiqué que le Dap est disponible dans la vallée, mais que "la mise en place de l'urée est très faible". Il a rappelé que des dispositions sont prises "pour remplacer les fournisseurs défaillants et mettre en place l'urée dans les plus brefs délais". Pour le matériel agricole, le Dg de la Saed a fait savoir que la circulaire du Ministère de l'Agriculture, qui répartit le premier lot de matériels agricoles entre les différentes régions, est disponible au niveau de toutes les gouvernances, et "dans la vallée, les sites qui doivent recevoir ce matériel sont connus".
Interrogé sur la diversification des filières, il a révélé que "sur 100 000 ha emblavés par an, les 90 000 ha concernent le riz, l'oignon vient en deuxième position et la tomate en troisième position". Selon le Dg de la Saed, les autres cultures émergentes telles que la pomme de terre, la patate douce, le manioc... "sont des cultures à très haute valeur ajoutée, qui se portent bien et qui apportent beaucoup plus de revenus aux paysans", sans compter, d'après lui, que "des résultats satisfaisants ont été enregistrés sur les tests de culture du blé dans la vallée".
Selon le Patron de la Saed, cette année, la bactériose qui attaque très souvent les cultures de tomate a fait moins de dégâts par rapport à l'année dernière, au moment où l'oignon est en train d'être récoltée et commercialisée dans de bonnes conditions dans la vallée.