Trois cents prisonniers ont été enrôlés sur la liste des électeurs, lundi 21 mars, par la Commission électorale nationale indépendante (CENI) à la prison centrale de Kisangani (Tshopo). Il s'agit de ceux qui sont détenus préventivement ainsi que les condamnés qui vont recouvrer leur liberté avant décembre 2023, a précisé le chef de la division provinciale de la justice et garde des sceaux, Gérard Bolema Kombozi.

Des agents électoraux ont été dépêchés lundi à la prison centrale de Kisangani par le secrétariat exécutif provincial de la CENI pour y procéder à l'enrôlement des prisonniers éligibles comme électeurs aux prochaines élections.

Cette opération s'est faite sur demande des autorités judiciaires provinciales.

" La prison regorge de beaucoup de citoyens, parmi ces citoyens privés de liberté, il y a aussi ceux-là qui sont encore en détention préventive. Et il y a aussi ceux-là qui sont condamnés mais ils pourront sortir avant décembre 2023. Alors, nous nous sommes dit avec cette tranche de citoyens si on peut donner la faveur à ces derniers de pouvoir aussi s'enrôler ", a expliqué le chef de la division provinciale de la justice et garde des sceaux, Gérard Bolema Kombozi.

En effet, certains prisonniers même privés de liberté conservent encore leur droit de vote comme tout citoyen congolais, a-t-il renchéri.

" Les prisonniers en détention préventive, ils sont présumés innocents jusqu'à ce que les faits qui leur sont reprochés soient établis. Eux, ils peuvent passer au droit civique. Et il y a aussi des condamnés à de lourdes peines bien sûr ou à des petites peines mais d'ici décembre, ils vont sortir, ils vont recouvrer leur liberté, ceux-là doivent aussi passer à l'enrôlement ", a martelé Gérard Bolema Kombozi.

En 2018, les détenus de la prison centrale de Kisangani s'étaient revoltés accusant la CENI de les avoir privés de vote, alors qu'ils étaient plus d'une centaine en droit de le faire dimanche 30 décembre 2018.