Les questions des violences sexuelles ainsi que les violences basées sur le genre font partie du quotidien congolais. C'est dans ce cadre que l'épouse du chef de l'Etat, Denise Nyakeru, en sa qualité de présidente de sa fondation, a organisé, en collaboration avec la Fondation Zacharie Bababaswe, une conférence axée sur "le harcèlement sexuel dans la sphère médiatique". Ouvertes hier par la première dame Denise Nyakeru Tshisekedi, ces assises de 48 heures se tiennent à Pullman.
Ce forum a pour objectifs spécifiques de donner aux femmes des médias des éléments de langage pour la lutte contre le harcèlement; faire de la dénonciation un devoir pour les femmes des médias; faire des femmes des médias des porte-voix de la lutte; fournir des informations sur la marche à suivre pour se protéger sans compromettre son avenir; réduire le harcèlement dans la profession journalistique par la connaissance du sujet.
Ainsi, le mot de bienvenue était dit par Zacharie Bababaswe en sa sa qualité de n°1 de sa fondation.
Denise Nyakeru très déterminée pour que des solutions idoines soient trouvées
Ayant fait de la question des violences sexuelles son cheval de bataille, Denise Nyakeru Tshisekedi a rappelé à l'assistance les résultats qui sortiront de ces assises comme étant une "boussole" qui permettra aux femmes des médias de dénoncer mais aussi d'être une force pour les victimes au travers des productions qui ouvriront la porte à la dénonciation.
Au cours de cette conférence, il s'agit également d'informer. "Je viens rappeler quelques statistiques accablantes en matière de harcèlement sexuel. Selon l'Organisation Internationale de Travail, plus d'une personne sur 5 en emploi, a subi au moins une forme de violence et de harcèlement au cours de sa vie professionnelle.
Selon les données publiées par le Fonds des Nations Unies pour la Population (UNFPA), 58% des filles dans le monde ont été victimes de harcèlement en ligne ;39% des jeunes femmes ont déjà subi des menaces de violences sexuelles et des critiques sur leur physique en ligne ;86% des femmes des médias et principalement des journalistes ont subi des violences en ligne',' a souligné la First Lady de la RDC.
Une ligne de conduite pouvant aider à éradiquer cette problématique du harcèlement sexuel dans la sphère médiatique
Ayant déjà scruté cette question dans certaines circonstances, Denise Nyakeru a fourni quelques pistes aux organisateurs et certaines institutions chargées de règlementer ledit secteur.
Elle s'est exprimé en ces termes : "Vous, professionnels des médias, avez appris à traiter l'information et à la diffuser de manière efficace. Parlez du harcèlement sexuel que subissent vos collègues, que vous subissez. Parlez pour que l'aide vous soit apportée. Ce n'est que par cette façon de procéder que les prédateurs sexuels seront mis hors d'état de nuire.J'encourage les autorités du CSAC ; A la promotion des émissions, des programmes, des documentaires et des articles de presse aux contenus éducatifs et respectueux des valeurs humaines, notamment la dignité de la femme, de la jeunesse ainsi que des groupes vulnérables;
A la stricte observance du code d'éthique et de déontologie par les professionnels des médias, soient-ils de fait ou de formation.Par ce qu'il s'agit également d'accompagner, je suis impatiente de lire les recommandations issues de vos travaux qui iront, j'en suis convaincue, dans le sens de :Donner aux femmes des médias des éléments de langage de lutte contre le harcèlement ;Réduire le harcèlement dans la profession mais aussi ; Créer une cohorte d'ambassadeurs et ambassadrices, porte-voix de la lutte contre le harcèlement sexuel dans le monde des médias", a conclu la présidente de la Fondation Denise Nyakeru Tshisekedi.