Les résultats de l'élection des gouverneurs ont été annoncés dans 24 États sur les 28 participants à ce scrutin.
Le Congrès des Progressistes (APC) au pouvoir a consolidé son avance, avec 15 sièges de gouverneurs contre 8 pour le Parti démocratique populaire (PDP). Un autre parti d'opposition, le Nouveau Parti du peuple nigérian (NNPP) est sorti victorieux de l'élection dans l'État de Kano. Quant au Labour Party de Peter Obi, qui avait suscité l'espoir de la jeunesse, il n'a réussi à s'imposer dans aucune région pour l'instant..
Après avoir échoué à confirmer ses résultats de la présidentielle à Lagos, où son candidat n'a pas réussi a s'imposer face au gouverneur sortant, le Labour Party espère toujours arracher une victoire dans l'État d'Abia et peut-être dans celui d'Enugu.
Sauf que la Commission électorale (Inec) a annoncé lundi qu'elle suspendait l'annonce des résultats dans ces deux États du sud-est du Nigeria, suite à des attaques contre ses bureaux et des demandes de vérification de certains décomptes.
Ce retard a provoqué la colère de tous les partis, qui s'accusent mutuellement de vouloir manipuler le vote.
Dans deux autres régions, Adamawa et Kebbi, l'élection marquée par des irrégularités, a pour l'heure été jugée " non concluante " par l'Inec.
Ces contretemps et ces tensions n'ont pas empêché le président élu, Bola Tinubu, de publier un communiqué dans lequel il se dit " particulièrement peiné " par " les attaques physiques et verbales " qui ont entouré ces élections locales. " Les élections sont terminées (...) et nous devons maintenant prendre des mesure pour unir le peuple " a-t-il notamment déclaré.
Des propos qui ont fait grincer des dents au Nigeria, puisque le président élu et l'APC au pouvoir sont accusés d'avoir tout fait pour attiser les tensions inter-ethniques à Lagos en particulier. " Les déclarations de Tinubu sont un tissu de mensonges hypocrite ", lui a répondu Atiku Abubakar, le chef du PDP.
L'ambassade des États-Unis au Nigeria, comme les observateurs de l'Union européenne, ont relevé des violences, des intimidations et des suppressions de vote le jour de l'élection, au cours de laquelle au moins 21 personnes sont mortes selon la mission de l'UE.