Sénégal: Madeleine Diouf Sarr, Présidente du groupe des pays les moins avances /PMA/ sur le rapport du GIEC - "Le monde ne peut plus ignorer le coût humain de l'inaction"

"Le monde ne peut plus ignorer le coût humain de l'inaction. Les solutions pour inverser la tendance sont connues de tous : Énergies renouvelables, technologies de stockage de carbone, efficacité énergétique. Elles connaissent un début de mise en oeuvre dans de nombreuses régions du monde. Nous devons accélérer cette transition vers une stratégie bas-carbone, avec un rôle de lead assuré par les pays riches dans ce processus", a dit Madeleine Diouf Sarr.

La présidente du Groupe des Pays les moins avancés (Pma), revenant sur le rapport du Giec, trouve qu'il, "Il est déplorable que la croissance de la finance climatique soit en perte de vitesse, depuis 2018, alors qu'elle aurait dû s'accélérer". Madeleine Diouf Sarr, juge qu'il faut "réorienter ces flux et accroître l'accès au financement, surtout dans les pays en développement, en vue d'assurer une prospérité collective et atteindre le net zéro en émissions".

Selon toujours Madeleine Diouf Sarr, "depuis la dernière série de rapports du Giec, la science a progressé et nous pouvons constater que les risques auxquels nous sommes confrontés - sécheresse, montée des eaux, inondations - se produisent et se produiront à des niveaux de réchauffement inférieurs". Suffisant pour qu'elle appelle à ainsi à réduire de moitié nos émissions au cours de cette décennie et limiter le réchauffement à 1,5°C. Il faut également "abaisser significativement la courbe des émissions en vue d'atteindre leur pic avant 2025". Madeleine Diouf Sarr insiste que, "sans une atténuation et une adaptation plus fortes, les Pma risquent d'être confinés dans une pauvreté inquiétante".

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Notre capacité d'adaptation diminue à mesure que les températures augmentent. Un financement adéquat et accessible pour l'adaptation est essentiel pour garantir une meilleure résilience des communautés dans le processus de développement. En outre, relève-t-elle, on doit aussi prendre en compte les dommages liés aux changements climatiques. "Les pertes et les préjudices sont également une partie cruciale de cette lutte contre le changement climatique. Nous devons mettre en place le fonds dédié aux pertes et préjudices, d'ici la fin de cette année, afin qu'un appui conséquent puisse être rapidement mobilisé pour les populations", a-t-il plaidé.

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