Sénégal: Les 'appels à la violence' au Sénégal 'ne sauraient rester impunis', selon Benno Bokk Yaakaar

Dakar — Les "appels à la violence d'un opposant [...] et son refus" de comparaître en justice "ne sauraient rester impunis", a déclaré, mardi, à Dakar, El Hadj Amadou Sall, porte-parole de Benno Bokk Yaakaar (BBY), la coalition de la majorité présidentielle sénégalaise.

"La coalition Benno Bokk Yaakaar assumera sa responsabilité politique d'être aux côtés des populations pour faire face à toute tentative d'agression", a ajouté M. Sall lors d'une conférence de presse des leaders de BBY.

"Aucune concession ne sera faite à M. Sonko et à tous" ceux qui tenteraient de compromettre "l'ordre public, la sécurité des personnes et des biens, et l'exercice des droits et libertés des citoyens", a soutenu l'ancien ministre de la Justice.

"Devant une situation où un homme ne veut pas répondre à la justice et veut créer le désordre, le trouble et l'instabilité, l'Etat fera face", a dit Seydou Guèye, l'un des leaders de l'APR, le parti de Macky Sall.

Pour sa part, Ousmane Sonko, maire de Ziguinchor (sud) et candidat à l'élection présidentielle du 25 février 2024, a dénoncé lundi soir une "brutalité" exercée sur lui dans le but de lui "nuire physiquement".

"Rien ne justifie cette brutalité, si ce n'est la volonté de me nuire physiquement", a soutenu M. Sonko dans une déclaration faite sur son lit d'hôpital, quatre jours après les incidents survenus lors d'une audience de son procès contre le ministre du Tourisme et des Loisirs, Mame Mbaye Niang.

Il déclare mener "un combat pour l'avenir du pays, la survie de notre pays et la sauvegarde de notre démocratie".

Mame Mbaye Niang, un militant de l'APR, a saisi la justice d'une plainte contre l'opposant, l'accusant de l'avoir diffamé. La prochaine audience du procès aura lieu jeudi 30 mars.

Le tribunal a pris cette décision à la demande des avocats de la défense. Ces derniers affirment que Ciré Clédor Ly, un des leurs, et Ousmane Sonko, ont inhalé du gaz lacrymogène et ne pouvaient donc pas prendre part à l'audience.

Les leaders de BBY ont "vivement condamné" aussi les propos de deux députés français, qu'ils accusent de "s'immiscer dans les affaires intérieures" du Sénégal.

Ils reprochent aux deux parlementaires d'avoir écrit une lettre à la ministre des Affaires étrangères de la France, dans laquelle ils parlent de la "grave crise qui prévaut au Sénégal", une allusion aux récents affrontements survenus entre militants de l'opposition et forces de l'ordre, à Dakar et dans d'autres villes sénégalaises.

"Nous leur rappelons que le Sénégal est une démocratie authentique", a dit Seydou Guèye, ajoutant : "En tant que Sénégalais, nous affirmons notre profonde souveraineté."

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