L'Association Partenariat de Ouagadougou a tenu à Dakar, du 20 au 22 mars 2023, son troisième dialogue régional. Différents acteurs de diverses nationalités ont participé à l'édition de cette année qui a porté sur le thème : " jeunes, repensons les droits de la santé de la reproduction ".
Les pires statistiques en termes de mortalité maternelle et infantile et les taux de prévalence contraceptive trop bas des pays membres préoccupent l'Association du Partenariat de Ouagadougou, qui a décidé de " repenser " les lois de la santé de la reproduction des adolescents et des jeunes ", dans les pays partenaires de sa structure. L'association qui regroupe les neuf (9) pays de l'Afrique de l'Ouest francophone, à savoir le Burkina Faso, le Mali, la Côte-d'Ivoire, la Guinée, Bénin, le Niger, la Mauritanie, le Togo et le Sénégal, a organisé un atelier du 20 au 22 mars, pour faire l'état des lieux du cadre juridique de la santé de la reproduction des adolescents et des jeunes, qui occupent une place grandissante dans les politiques et lois sur la santé de la reproduction, selon la directrice de la Coordination du Dialogue.
Se prononçant sur l'importance de l'activité, Mari Ba, directrice la Coordination du Dialogue régional du Partenariat de Ouagadougou est revenue sur le choix du thème. " Nous avons choisi le thème, parce que nous avons jugé nécessaire de faire l'état des lieux du cadre juridique, afin de voir quelles recommandations pourraient être faites pour une meilleure prise en compte du besoin des jeunes ", a-t-elle déclaré. La directrice considère cependant qu'au Sénégal des avancées importantes ont été faites dans le volet de la santé de la reproduction, surtout avec la loi qui a été votée en 2005, mais dont le décret d'application n'a pas encore été signé.
Venu présider la cérémonie de clôture de l'atelier, Pape Malick Ndour, ministre sénégalais de la Jeunesse a exprimé sa satisfaction de voir cette rencontre organisée au Sénégal. Il a ainsi promis aux organisateurs, de porter le plaidoyer au plus haut niveau, pour que le décret d'application de 2005 soit signé afin de rendre plus efficientes toutes les initiatives que l'Etat du Sénégal a eu à prendre depuis 1990. L'atelier a mis en conjonction des juristes et des conseillers juridiques des ministères de la Justice des pays du Partenariat de Ouagadougou, mais aussi les points focaux jeunes.