C'est la présidente de la Tanzanie, Samia Suluhu, qui a levé le pan du voile sur le mandat des troupes de l'EAC en République démocratique du Congo.
Alors que les Congolais se posaient des questions sur la présence des contingents des pays l'Afrique de l'Est, on sait désormais que cette force n'est pas dotée d'un mandat offensif. En réalité, la Tanzanie veut lancer un projet de construction d'un chemin de fer devant relier Tanzanie-Burundi-RDC afin de faciliter des échanges commerciaux entre les pays de l'Est. Ce projet, a soutenu la cheffe de l'Etat tanzanien, ne peut aboutir sans une RDC en paix.
De vive voix, la présidente tanzanienne a déclaré lors d'une rencontre à Pretoria avec son homologue sud-africain Cyril Ramaphosa : " Le travail des troupes de l'EAC est de maintenir la paix. Nous ne sommes pas allés nous battre". Clairement l'EAC, de manière générale, s'inscrit dans la logique de ramener autour d'une table le gouvernement congolais et les rebelles du M23.
" Nous allons assurer la paix en dialoguant avec les têtus ou rebelles, les armées qui se battent et qui rendent impossible la paix dans ces milieux ", a avancé Samia Suluhu alors que Kinshasa semble catégorique face à toute initiative tendant au dialogue avec les M23 qu'il considère comme mouvement terroriste.
Avec divers autres groupes armés, le gouvernement congolais a eu des négociations par deux fois à Nairobi sous la houlette de Uhuru Kenyatta, ancien président kényan.
Samia Suluhu a, par ailleurs, tenté de rassurer que l'EAC a un programme pour imposer la paix à l'Est de la RDC. Car, a-t-elle conclu, cette région est "très importante pour le business".