Congo-Kinshasa: Coopération entre formations politiques de l'International Socialiste - L'UDPS et l'ANC de Nelson Mandela participent à un séminaire d'échanges d'expériences politiques à Kinshasa

Le Congrès national africain, formation politique du héros Sud-africain Nelson Mandela et l'Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS) décident de convoler en justes nonces. En effet, depuis quelques jours, une forte délégation des représentants de l'ANC séjourne à Kinshasa, pour passer à la phase de matérialisation de ce pacte. Ils ont été reçus par Augustin Kabuya, secrétaire général du parti au pouvoir, avec qui, ils ont longuement échangé.

Déjà, les deux formations politiques au pouvoir, respectivement l'ANC en Afrique du Sud et l'UDPS en République démocratique du Congo ont ouvert, depuis ce lundi 20 mars 2023, un atelier de trois jours dénommé "école mixte UDPS-ANC" à Kinshasa, soit du 20 au 23 mars, dont l'objectif se révèle le partage des expériences vécues sur le plan politique.

La délégation Sud-africaine est conduite par M. David Makhura, membre du Conseil exécutif de l'ANC et Gouverneur Honoraire de la province de GAUTENG, en Afrique du Sud. Dans la délégation, se trouve aussi Mme BATHABILE DLAMINI, Membre du Conseil Exécutif de l'ANC et présidente honoraire de la ligue des femmes, mais aussi les experts des élections et campagne et le chargé des Affaires Internationales, tous membres de l'ANC.

A leur arrivée à Kinshasa, le secrétaire général de l'UDPS les a fait visiter quelques endroits mémorables de la capitale congolaise dont la place Echangeurs de Limete, à la tombe du héros national Patrice Emery Lumumba ainsi qu'au mausolée du Dr Etienne Tshisekedi Wa Mulumba, fondateur du parti au pouvoir. Augustin Kabuya a retracé à ses hôtes quelques des moments épineux qu'a passé l'UDPS durant les 37 ans de lutte dans l'opposition. " Notre histoire est vraiment complexe, explique-t-il. Nous avons connu plusieurs zones de turbulences avant d'arriver au pouvoir. Les régimes dictatoriaux qui se sont succédés avant nous, nous ont causé beaucoup de tort. Entre 2011 et 2016, nos sièges ont été régulièrement saccagés et incendiés.

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Particulièrement le 19 et le 20 septembre 2016, nos militants ont été brûlés vifs ici à la permanence simplement puisqu'ils réclamaient la convocation du Corps électoral dans le délai constitutionnel, tandis que plusieurs de nos membres ont été exécutés sommairement, enterrés dans des fosses communes et mis dans des sacs pour être jetés dans les rivières. Certains ont, par ailleurs, fait l'objet de la ségrégation dans les milieux professionnels à cause de leurs origines et appartenances politiques à l'UDPS. Et, ne pouvant pas travailler dans ces conditions, la plupart d'entre eux s'étaient vus dans l'obligation de changer leurs origines pour conserver leurs jobs ou avoir des promotions (...) ", a-t-il relaté.

Enfin, le numéro 1 du parti au pouvoir a conclu que " Malgré les atrocités que nous avons traversées, nous avons tout de même copié le modèle de la politique de pardon appliquée en Afrique du Sud par Nelson Mandela. Car, notre histoire tragique décrite succinctement ci-haut ne pouvait pas, en réalité, nous permettre de nous asseoir avec nos supplicier. Si donc nous devions revenir au passé, plusieurs ferons la prison ".

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