Le Mouvement militant mauricien (MMM) s'est farouchement opposé à ce qu'il y ait des computer rooms dans les centres de vote.
Si c'est vrai que ce parti a toujours affiché son opposition à cette pratique depuis le lendemain des élections, des membres du bureau poli- tique ont évoqué cette affaire lors de la réunion de lundi soir. Tous les membres qui ont parlé sur cet aspect ont souhaité que la commission électorale n'utilise pas de salles d'ordinateurs pour le prochain scrutin.
Le leader au Parti travailliste, Navin Ramgoolam a, à maintes reprises, annoncé que les leaders du MMM, du PMSD et lui-même comptent pro- tester officiellement auprès de la commission électorale contre l'installation des salles informatiques. Pour l'heure, la commission ne s'est pas encore officiellement prononcée quant à la présence de computer rooms pour les prochaines élections générales.
Au sujet des discussions sur une éventuelle alliance PTr-MMM-PMSD, Paul Bérenger n'a pas trop donné de détails aux membres présents, leur annonçant qu'elles progressent et qu'il y a deux questions importantes qui seront prochainement abordées, à savoir le nombre de tickets et la composition du front bench.
En ce qui concerne l'organisation d'un meeting en commun pour le 1er-Mai, le MMM est en faveur d'une telle démarche, mais attend la réaction de ses partenaires à ce sujet.
Il nous revient que le PTr réunira son bureau politique prochainement pour discuter du rassemblement du 1er Mai.
Rajesh Bhagwan: "une centaine de questions sans réponses"
Le plus ancien parlementaire de l'Assemblée nationale, qui comptera, d'ici quelques mois, 40 années de députation sans interruption, affirme qu'au moins une centaine de questions parlementaires et de questions lors des dotations budgétaires sont restées sans réponse. Il ajoute que depuis la semaine dernière, il est allé aux renseignements auprès de la bibliothèque de l'Assemblée nationale, mais il n'a pu connaître le nombre exact de questions restées sans réponses. "En tout cas, je ne suis pas étonné, car les années se suivent et se ressemblent à ce niveau. J'ai l'habitude de demander aux ministres qui soulignent qu'ils ne sont pas en possession des réponses et qu'ils feront le nécessaire, de bien déposer leurs réponses, mais cela tombe dans l'oreille d'un sourd." Le député du MMM estime que d'ici quelques mois, cette situation sera terminée car il estime que les jours de ce gouvernement sont comptés.
De son côté, le "whip" de l'opposition, Patrice Armance, soutient qu'il compte faire une compilation des questions restées sans réponses dans les jours à venir et dit espérer obtenir leur nombre exact avant la rentrée parlementaire. "L'année dernière, j'avais effectué cet exercice et je compte le faire de nouveau." À la fin de la dernière séance parlementaire, l'année dernière, 137 questions étaient restées sans réponses. Trois mois après, aucun progrès n'a été noté.
Par ailleurs, il n'y a pas eu de "documents laid" à la bibliothèque durant ces deux derniers mois. Des documents qui comprennent surtout des réponses supplémentaires aux questions adressées aux ministres. Tout laisse croire que certaines réponses pourraient être déposées avant le 28 mars, jour de la rentrée parlementaire À noter que c'est une situation qui perdure depuis des années. Car il n'existe aucune législation qui oblige un ministre à déposer ses réponses, même si pour la démocratie parlementaire, tel aurait dû être le cas.