L'équipe de basket-ball de la Jeunesse club d'Abidjan (Jca) est arrivée à maturité. En trois saisons, la formation reprise par Moussa Diarra s'est taillé une belle réputation. Les Rouge et Blanc sont non seulement classés en tête du championnat national, mais en plus, ils figurent désormais parmi les cadors.
Sans exagérer, cette Jca version 2022-2023 entraînée par Ousmane Sidibé, sagement encadré par Lazare Bouabré est la meilleure sur le parquet en ce moment. Cette saison, l'équipe est entrée dans une nouvelle dimension.
On a commencé à les prendre au sérieux lorsqu'ils ont balayé du revers de la main, l'ogre Abc lors de la 6e journée au Hall 1. Avec panache, ce jour-là, la Jca a infligé aux " Fighters " leur deuxième défaite de la saison (76-66).
Liz Mills, leur nouvelle entraîneuse australienne pour la Basket-ball Africa League (Bal) était présente, dans les tribunes. La victoire des Rouge et Blanc était sans bavure. Et à la fin du match, les dirigeants des Fighters, leurs encadreurs techniques et leur capitaine Stéphane Konaté n'avaient pas pu se retenir. Ils sont allés féliciter l'adversaire.
La Jca et son coach Sidibé venaient ainsi de démontrer que leur place en tête du championnat n'est pas usurpée. Dans cette rencontre au sommet, la Jca a remporté le 1er quart temps sans grande adversité (22-11).
Bien que bousculés par les champions en titre dans le second, les protégés du président Diarra n'ont rien lâché (25-22). Pareil dans le troisième (18-11) et au final, la Jca a eu la peau du représentant ivoirien à la Bal (20-15, quatrième quart-temps).
Mais avant cette grosse performance de la Jca face aux Fighters, l'équipe avait donné un signal fort lors de la 4e journée du championnat. Elle avait dompté dans les mêmes conditions, Azur, une des meilleures équipes du championnat depuis ces huit dernières années (77-73).
C'est que Moussa Diarra, président et son manager général, Carlo Viera ont fabriqué un cocktail explosif. Une machine taillée pour gagner. Cette saison, ils ont renforcé les secteurs de jeu défaillants. En plus, ils ont fait venir leur playmaker américain, Usama Ibn Zaïd.
Ils ont eu le nez creux. Car ce garçon, seul, fait 70 % de l'équipe. Usama Zaïd est un véritable tueur en série doublé de qualités extraordinaires de défenseur. Il se fait aider dans sa besogne par Tarna Hamed Silué, également doté d'une adresse phénoménale et Bourahima Dolo, insaisissable dans le jeu.
Un groupe interchangeable, avec d'autres joueurs de qualité tels que Konan Elias, Landry Ouinssou et autres capables, dans un bon jour, de renverser n'importe quel adversaire. Normal que cette équipe caracole seule en tête du tableau, nonobstant sa chute, il y a quelques jours face à la Soa.