Congo-Brazzaville: Risques liés aux aléas climatiques - Les Congolais invités à prendre en compte des systèmes d'alerte précoce

Dans le cadre de la célébration de la Journée météorologique mondiale, le ministre des Transports, de l'Aviation civile et de la Marine marchande, Honoré Sayi, a lu une déclaration du gouvernement dans laquelle il est demandé à la population congolaise et à tous les acteurs de la société de prendre conscience de la nécessité de renforcer la coordination entre les services hydrométéorologiques du pays.

Le ministre Honoré Sayi a indiqué que le thème de cette année met en évidence trois variables essentielles dont la méconnaissance relèverait d'une menace existentielle pour l'homme et l'environnement, à savoir le temps, le climat et l'eau. Ainsi, le temps, comme comportement de l'atmosphère, est variable dans l'espace et dans la durée. Il permet, en partant de ce qui s'est passé à ce qui se passe, de projeter ce qui se passera dans l'avenir.

Le climat, quant à lui, correspond aux conditions météorologiques moyennes qui règnent sur une région donnée durant une longue période. Et enfin, l'eau, denrée indispensable à la vie des espèces humaine, végétale et animale. Il a estimé que la seule connaissance de ces variables prises individuellement serait une gageure, car la gestion de l'eau dans la durée est un élément essentiel de la lutte contre les changements climatiques.

Selon le ministre, la nécessaire gestion efficace de ces variables nous rappelle tout l'intérêt de renforcer la coordination entre les services hydrométéorologiques du pays, les services de la sécurité civile, les services chargés de la gestion des risques de catastrophes qui revêtent une importance indéniable.

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" Ces services concernés devraient s'atteler à améliorer les ressources qui permettront de produire les alertes précoces par une coopération locale, nationale et internationale à travers différents projets, manifestant des actions rapides sous forme de plan d'action, pour que la population soit à l'abri des catastrophes récurrentes telles que les glissements de terrain, les inondations, les phénomènes de ruissellement de sable débouchant sur des érosions observés, par exemple, à Brazzaville, à Pointe-Noire et sur l'ensemble du territoire national ", a-t-il expliqué.

Il a déploré le fait que les changements climatiques continuent de frapper le continent africain avec les phénomènes météorologiques extrêmes. En effet, à titre d'illustration, il y a eu des inondations meurtrières en décembre 2022 à Kinshasa, en République démocratique du Congo, faisant au moins 160 morts pour une pluie en une journée, au Nigeria touchant plus de 1,3 million de personnes en octobre de la même année. A cela s'ajoute une sécheresse dévastatrice dans la corne de l'Afrique, notamment au Kenya, en Ethiopie, au Soudan et en Somalie où plus de 13 millions de personnes sont confrontées à une crise alimentaire et sanitaire frappant plus de 6 millions d'enfants exposés à la malnutrition.

" C'est à ce titre que le gouvernement de la République du Congo ne ménage aucun effort pour le renforcement des capacités de l'Agence nationale de l'aviation civile aux fins de l'élaboration et la publication à temps, à travers des alertes précoces multi-dangers concernant notre territoire, notamment à l'attention de la population la plus exposée. Aussi, devons-nous reconnaître que la lutte contre les changements climatiques est une responsabilité collective et qu'aucune génération ne peut être laissée pour compte dans le devenir durable de notre planète ", a averti Honoré Sayi.

Rappelons que la Journée météorologique mondiale est célébréé chaque 23 mars. Pour 2023, cette journée est placée sur le thème " L'avenir du temps, du climat et de l'eau à travers les générations ".

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