Mort suspecte, lundi, du sergent Patrice Rajaonarison en service au Corps de protection civile d'Ivato. Il aurait été victime de coups et blessures volontaires. Enquête.
Triste et dure nouvelle. Le décès de sergent Patrice Rajaonarison a atterré les habitants d'Ivato K4. Cet élément du Corps de protection civile (CPC) a rendu son dernier souffle, lundi, vers 14 heures, pendant qu'il était soigné au centre hospitalier de Soavinandriana (Cenhosoa). Son hospitalisation n'était pas clairement due à une maladie, mais plutôt à un acte criminel, comme le soupçonnent ses proches. Une plainte déposée par le frère du défunt a été reçue et enregistrée au poste avancé de la gendarmerie d'Ankadindravola.
C'est de là que l'enquête tire son origine. Des militaires du CPC ont affirmé avoir remarqué l'arrivée de deux gendarmes dans leur camp qui voulaient recueillir quelques renseignements sur la mort de leur collègue. Ils ont été accueillis par la femme du défunt. D'après les informations qui ont transpiré, le sergent Patrice Rajaonarison était rentré seul le jeudi 16 mars, vers 4 heures du matin. Sa famille a constaté qu'il était en état d'ébriété et sentait fortement l'alcool. Il avait une plaie profonde au niveau de la tête et cela n'arrêtait pas de saigner. Elle a vraisemblablement été provoquée par une arme contondante, probablement un bâton.
Hémorragie
Sur-le-champ, la femme a alerté le premier responsable du bataillon qui, à son tour, a fait diligence pour évacuer le blessé en état d'urgence absolue vers le Cenhosoa. Son hémorragie devait être stoppée rapidement. Le militaire est décédé cinq jours après son admission à l'établissement. Des informations judiciaires, tirées du rapport médical, révèlent que les coups portés à sa tête, à son visage et à son front lui ont causé un traumatisme crânien.
Tout porte à croire qu'il s'agit d'un assassinat. De son côté, la gendarmerie poursuit son enquête pour apporter la lumière sur l'affaire. Le défunt sergent était un vrai sportif, pratiquant l'haltérophilie. " Son départ me fend le coeur, c'est injuste. Il était si gentil et ouvert. Il n'avait jamais un problème majeur avec les autres. J'ai entendu qu'il comptait voir quelqu'un avant qu'il n'ait été agressé ", soupire un de ses camarades de promotion.