Afrique: Au cours d'un atelier de sensibilisation et de coaching , Kinshasa - Habari RDC outille les femmes et les jeunes filles avec des stratégies participatives sur le processus électoral

Ils étaient nombreux à répondre à l'invitation de HABARI RDC. Hier, mercredi 22 mars 2023, plusieurs femmes et jeunes filles mais aussi des hommes venant de tous les quatre coins de Kinshasa ont été bénéficiaires d'une séance d'encadrement et de coaching sur le rôle des femmes dans le processus électoral. Placé sous le thème : " Rôle et implication des femmes dans le processus électoral", cet atelier était aussi une occasion de conscientiser les femmes à briser tout stéréotype qui les maintient dans la position de simple observatrices et de se relever pour participer à la gestion des instances de prise de décision au même titre que l'homme.

Mme Merveille Gozo, la première à intervenir dans ce colloque, a signifié que l'objectif de cette séance d'échanges et de coaching avec les femmes était de les sensibiliser à pouvoir s'impliquer davantage dans le processus électoral, afin qu'elles soient non seulement des candidates fortes et préparées mais aussi des électrices, des observatrices, des surveillantes du processus électoral pour que le processus soit plus inclusif et plus participatif.

Elle a, en outre, souligné certaines habitudes qui obstruent l'épanouissement de la femme et la parité, lesquelles sont devenues, faut-il le souligner, une évidence dans la société. "Nous sommes dans une société où les barrières coutumières et culturelles sont beaucoup plus ancrées, mais nous espérons qu'avec la sensibilisation et la vulgarisation des lois que nous avons, les hommes vont parvenir à comprendre et à savoir ce que dit la loi électorale ", a soulevé Mme Merveille.

A son tour, Maître Lisette Mavungu, l'autre intervenante du jour, a soutenu que la femme a une place de choix dans le processus électoral, et qu'il revient à elle de se décider. "Nous avons essayé de montrer les deux pôles qui peuvent servir à la femme, soit comme électrice, soit comme candidate. Nous avons dit que comme électrice, elle a le devoir de s'enrôler mais aussi de participer dans ce processus électoral à divers titres : elle peut être Agent de l'OGE, Organe de Gestion des Elections, elle peut être témoin des partis politiques, elle peut être observatrice, journaliste (média) qui porte haut les candidatures de différentes personnes ", a-t-elle expliqué.

Plus loin, Me Lisette Mavungu a livré quelques stratégies chirurgicales pouvant permettre aux femmes qui aspirent à se présenter comme candidates aux élections, lesquelles stratégies vont, à l'en croire, les servir pour bien affronter les joutes électorales. " De l'autre côté, nous avons parlé du rôle de la femme comme candidate ; celle-là a un rôle d'avant-gardiste, elle doit pouvoir présenter son menu au corps électoral et donc, nous avons dit qu'elle a deux phases très importantes : phase électorale et phase préélectorale où elle devrait se vendre (...) les femmes doivent oeuvrer dans les partis politiques, si elles doivent accéder à certains postes. Nous encourageons les femmes à adhérer dans les partis politiques et à y travailler fortement pour qu'elles puissent avoir une voix qui compte et qu'elles soient comptées parmi les membres du parti ", a-t-elle insisté.

Zoom sur la loi électorale

Sinon, Maitre Lisette Mavungu a rassuré qu'elle n'est pas assez satisfaite de la loi de la CENI, demandant aux formations politiques d'aligner plus de femmes pour être exonérées de la paie de la caution sans aucune mesure contraignante qui accompagne ladite loi. Pour elle, c'est parce que la sanction que l'on donne à un récidiviste est de payer simplement la caution. Chose qu'elle dit craindre qu'il y ait un risque pour les femmes "si elles ne se prennent pas avant". " Telle que la disposition de la loi se présente, il y a encore des inquiétudes, mais nous espérons surveiller le processus et voir à la fin, nous allons faire une évaluation pour voir s'il y a eu du bonheur avec cet article ou il faille encore revisiter la loi en cet article-là qui donne la possibilité de payer la caution si la liste n'est pas genrée ou n'a pas la parité ", a-t-elle conclu.

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