Guinée: Droits de l'Homme - Le ministre Charles Wright conteste le rapport sombre sur la Guinée dressé par les États-Unis

Le 20 mars dernier, le département d'Etat américain a publié un rapport contre Guinée, mettant l'accent sur les pratiques des droits de l'Homme en République de Guinée.

Dans ledit rapport de quelques pages, les États-Unis ont dénoncé ce qu'ils appellent les assassinats illégaux ou arbitraires ; la torture, traitements ou peines cruels, inhumains ou dégradants de la part du gouvernement ; les conditions de détention difficiles et dangereuses pour la vie ; arrestations ou détentions arbitraires ; prisonniers ou détenus politiques (...).

Ce jeudi, jeudi 23 mars 2023 dans l'émission Mirador de FIM Fm, le ministre de la justice et des droits de l'Homme, a d'abord émis des doutes par rapport au contenu. Alphonse Charles Wright a d'ailleurs affirmé que les États-Unis n'ont jamais épinglé la Guinée, comme l'ont fait croire d'autres.

" Le rapport qui a été produit par les Etats-Unis à travers son département d'Etat, est mis au conditionnel. Ce qui ramène à dire qu'il n'y a aucune certitude de vérité qui est dite là-dedans. (...). Depuis notre arrivée, beaucoup d'efforts ont été fournis par rapport à la promotion des droits de l'homme dans notre pays. Si vous regardez les examens périodiques, pour nous, ce n'est pas ce rapport qu'il faut soumettre. La Guinée doit être évaluée par le conseil des droits de l'Homme de l'ONU. Nous attendons que l'évaluation de la Guinée qui doit être faite sur la base des informations actualisée, qui tiennent compte de l'évolution de la situation de la promotion des droits de l'Homme dans notre pays, puisse être la source par laquelle on peut apprécier le niveau d'avancement de la Guinée en matière de droit de l'Homme que de se baser sur des informations antérieures, non-actualisées, mises au conditionnel, tirées sur la base des rapportes qui ne tiennent pas compte de la réalité du terrain.

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C'est un rapport qui obéit à un processus classique. C'est du classique ça qui n'a rien n'à avoir avec la réalité. Ce ne sont pas les Etats-Unis qui épinglent la Guinée. Les Etats-Unis ont rendu un rapport sur la base des rapports qu'eux-mêmes ont reçu d'autres structures. Nous, en tant que département de la justice, n'avons pas eu notre mot à dire, le rapport doit être contradictoire. Les Etats-Unis n'ont jamais épinglé la Guinée ", a indiqué le patron de département des gardes des Sceaux.

" L'impunité dont bénéficient des responsables gouvernementaux reste un problème. À quelques exceptions près, le gouvernement n'a pas suffisamment enquêté, poursuivi ou puni les fonctionnaires qui ont commis des abus, que ce soit au sein des forces de sécurité ou dans d'autres services du gouvernement. Le gouvernement a entamé le procès des auteurs présumés du massacre du stade de 2009 le 28 septembre, date du 13e anniversaire du massacre. Le Comité national pour le rassemblement et le développement a démis l'un des auteurs présumés de ses fonctions de haut fonctionnaire en mars et lui a interdit de voyager à l'étranger en septembre", pouvait-on lire dans les lignes dudit rapport.

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