Ce réseau comptait 15 membres, 9 Syriens et six Algériens. Tous ont été interpellés par le Service central de lutte contre le crime organisé (SCLCO) et présentés mercredi 22 mars devant la justice. L'enquête a duré, selon les autorités, près de cinq mois.
La police algérienne a pu remonter la trace du réseau qui acheminait depuis la Syrie et le Liban des migrants qui prenaient l'avion vers l'aéroport de Benghazi dans l'est libyen, pour être ensuite conduits par la route vers Ghadamès, ville libyenne frontalière avec l'Algérie.
De là, selon les détails livrés par des médias algériens, les migrants sont acheminés clandestinement vers la ville algérienne frontalière d'Al Debdab, en empruntant des chemins dans le désert.
D'importantes sommes saisies
Les membres de ce réseau assuraient ensuite le transport de migrants vers la ville côtière d'Oran, grande métropole situé à l'ouest algérien. Les candidats au départ sont regroupés dans cette ville et attendent la traversée clandestine vers l'Europe. Non sans avoir déboursé des sommes " exorbitantes ", en devises aux trafiquants. Au cours de cette opération, la police a saisi plus de 11 000 dollars, 8 920 euros ainsi que des sommes en livres libanaises et syriennes.
Systématiquement, les autorités algériennes annoncent le démantèlement des réseaux actifs à partir d'Oran, qui est devenue l'une des destinations préférées pour des migrants africains ou du Moyen-Orient cherchant à atteindre l'Europe.