Sénégal: Thiès - Le marché "correctement approvisionné", hormis "quelques soucis" pour le sucre

Thiès — Au premier jour du Ramadan, le marché est "correctement approvisionné" en produits de grande consommation dans la région de Thiès, hormis "quelques soucis" concernant le sucre cristallisé, a assuré, jeudi, Mamadou Lamine Ndiaye, adjoint du chef du service régional du commerce.

"Au premier jour du mois de Ramadan, nous pouvons dire que le marché est correctement approvisionné. On n'a pas de très grande tension sur les produits de première nécessité", a dit M. Ndiaye à l'APS.

"Le seul produit à propos duquel on a eu quelques soucis, est le sucre cristallisé", a relevé le commissaire aux enquêtes économiques, évoquant un "problème de distribution".

Selon lui, cette période de très forte demande liée aux préparatifs du Ramadan, a poussé la Compagnie sucrière sénégalaise (CSS) à augmenter son niveau de production, mais il se pose malheureusement un problème de distribution, le produit n'étant pas du tout disponible sur le marché thiessois.

"A notre grande surprise, on a découvert qu'il y a des commerçants qui s'étaient adonnés à un trafic. Ils ont préféré vendre le sucre aux industriels, plutôt que de le mettre à la disposition des ménages", a fait savoir M. Ndiaye.

Deux grossistes, qui s'adonnaient à cette pratique, ont été identifiés. L'un avait vendu, il y a trois jours, un chargement de 50 tonnes, soit 1.000 sacs de sucre à un industriel, alors que ce sucre était destiné aux ménages.

"Des mesures correctives ont été prises. Ils ont été sanctionnés, le sucre en question a été retiré et on a également mis la pression sur la CSS pour que la région de Thiès soit bien approvisionnée".

Pour Mamadou Lamine Ndiaye, c'est "le seul couac" qui a été noté avant le début du Ramadan, alors que le service régional du commerce était en train d'y apporter les "correctifs appropriés", si bien qu'il y a eu "des améliorations".

Après des "niveaux assez inquiétants" d'approvisionnement enregistrés la semaine dernière, où il y avait "moins de 50 tonnes disponibles" pour le département de Thiès, les correctifs apportés suite à une enquête, ont permis d'arriver à des "niveaux assez satisfaisants".

"Plus on va avancer, plus le contrôle sera de rigueur, plus le sucre sera disponible", a-t-il assuré, se montrant optimiste quant au bon approvisionnement du marché en sucre "dans les trois premiers jours du Ramadan".

Aucune hausse de prix ne sera toléré

"Il n'y a aucune raison qui puisse justifier une hausse. Le service régional du commerce ne tolérera aucune hausse ni sur le sucre ni sur tous les autres prix qui ont été homologués au mois de novembre", a martelé M. Ndiaye, responsable par intérim du service du commerce de Thiès, suite à la nomination de Mouhamadou Bamba Ndao à la Direction du commerce intérieur.

Les agents du service commercial de Thiès veilleront "scrupuleusement" au respect des prix homologués, puisqu'il n'y a pas eu entre temps de nouvelle structure des prix. Dans les quartiers, certains boutiquiers vendent à 650 FCFA le kilo de sucre en cristaux qui était pourtant fixé à 580 FCFA.

Il a évoqué une "spéculation" de la part de certains commerçants, qui pourtant achètent toujours le sucre au même prix auprès de la CSS. L'allongement du temps d'attente des camions pour charger leur commande de sucre à l'usine, dont prétextent certains commerçants, ne saurait impacter le prix, a-t-il précisé.

Il avertit qu'une fois appréhendés les commerçants qui ne respectent pas les prix homologués, seront sanctionnés "d'office".

Pour l'oignon et la pomme de terre, il a noté une "très forte chute des prix".

La pomme de terre varie entre 350 et 400 FCFA et l'oignon, entre 300 et 350 FCFA, selon le délégué général du marché Central de Thiès, Thierno Ciss, responsable de l'Unacois Jappoo.

Il y a un mois, les prix avaient grimpé jusqu'à 500 FCFA le kilo pour l'oignon et 600 FCFA le kilo pour la pomme de terre.

La tomate est vendue à 6.000 FCFA le cageot, soit environ 300 le kilo, selon Thierno Ciss.

"Par la grâce de Dieu aujourd'hui, la récolte locale a commencé à être distribuée. C'est au moment où démarre le Ramadan qu'on a pu connaître une certaine baisse au niveau de l'oignon et de la pomme de terre", a dit Mamadou Lamine Ndiaye.

"C'est pourquoi on (exhorte) l'Etat à améliorer la production locale, parce qu'une fois les produits disponibles sur le marché local, on n'est plus soumis au diktat" des pays exportateurs.

Pour ce qui est de l'huile, les prix sont en deçà de ceux homologués. Le bidon de 20 litres d'huile est vendu à 20.750 FCFA, soit 1.050FCFA le litre, contre un prix homologué de 1.210 FCFA.

Le riz ordinaire est disponible et vendu au prix homologué de 330 FCFA.

Concernant la qualité des produits, le contrôle au quotidien était de mise avant le Ramadan et se poursuivra, a-t-il assuré. Des équipes sont sur le terrain pour veiller à la qualité et au respect des prix des produits de grande consommation.

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