Sans âme et sans conviction. L'amalgame entre joueurs de la Can et ceux de la Chan a été une catastrophe pour les Barea battus à plate couture par les Centrafricains hier à Mahamasina.
Les Barea n'ont joué que pendant vingt minutes avant de sombrer corps et âme. Un résultat plus ou moins prévisible étant donné que depuis janvier 2020, Nicolas Dupuis n'a gagné un seul match. Les conditions du match d'hier sont les mêmes que les précédents. La préparation a été courte sinon inexistante. On ne peut pas bâtir une équipe compétitive en trois jours. C'est d'autant plus impossible qu'on a aligné des joueurs à la retraite depuis une saison ou qui n'ont pas joué un seul match dans leur équipe.
Le mieux dans cette situation était de remettre à un ou deux éléments près, l'équipe qui a ravi la médaille de bronze au Chan. On a vu hier que les héros du Chan étaient les meilleurs sur le terrain. Il n'y avait aucune honte à reprendre l'équipe de Roro au lieu d'aligner cette équipe de bras cassé. Une formation qui n'avait pas de cohésion et avait du mal à maîtriser le match. La défense composée d'éléments qui n'ont jamais joué ensemble n'a pas été à la hauteur de sa tâche y compris le gardien Nina qui pensait trop au recruteur du Paris FC dans les tribunes. S'il doit décider par rapport au match d'hier, le gardien d'Elgeco Plus peut ronger son frein. C'est raté.
Il n'y a presque plus d'illusions à se faire pour la suite des qualifications pour les Barea. Avec un petit point en quatre matches et la dernière place, il faut s'attendre à un miracle pour renverser la situation. L'équipe s'envole ce jour pour le Cameroun dans le même avion que les Fauves centrafricains. On voit mal une amélioration en quatre jours. A moins que le coach procède à un changement radical de sa composition. Il n'a plus rien perdre et doit tenter un coup de poker pour relancer son équipe. C'est le moment ou jamais de le faire. Si l'équipe gagne elle pourra entretenir des dernières illusions, si elle perd c'est déjà écrit et ce sera sans conséquences.
La bêtise c'est de croire qu'on peut avoir des résultats différents en reprenant une équipe battue. On ne change pas une équipe qui gagne mais on peut bien changer une formation abonnée aux échecs.