Ile Maurice: Attaques contre le judiciaire - Le président et la cheffe juge appelés à prendre leurs responsabilités

"Nous attendons que la cheffe juge et le président de la République prennent des actions." L'ancien Premier ministre et leader du Parti travailliste, Navin Ramgoolam, estime que les propos de Pravind Jugnauth à l'égard de la magistrate Jade Ngan Chai King est très grave. D'ailleurs, cette affaire a été discutée lors de la réunion qu'il a eue avec Paul Bérenger et Xavier-Luc Duval, respectivement leader du Mouvement militant mauricien et celui du Parti mauricien social démocrate, hier à Vacoas.

Le leader du PTr estime qu'il n'y a pas que le Bar Council et Me Antoine Domingue qui doivent prendre position invitant la cheffe juge, Bibi Rehana Mungly-Gulbul, à agir. "C'est quelque chose de très grave. Pravind Jugnauth a attaqué le judiciaire. C'est inacceptable. Les personnes qui doivent prendre des actions ne le font pas. Le Premier ministre a bafoué la séparation des pouvoirs en s'attaquant au Directeur des poursuites publiques, à un ancien chef juge et à la magistrate. Nous attendons que la cheffe juge et le président de la République prennent des actions. C'est trop grave", insiste-t-il.

Durant cette réunion, explique Navin Ramgoolam, Paul Bérenger a rappelé que la Constitution a été amendée en 2003 pour donner plus de pouvoir au président de la République pour défendre l'État de droit. Dans le cas présent, note-t-il, Pradeep Roopun est silencieux. A une question de la presse, il affirme qu'il n'a pas l'intention de rencontrer le président de la République. "Il va nous écouter et rien faire", maintient-il.

Les fraudes électorales ont été un autre sujet discuté entre ces droits leaders. Le député du MMM, Reza Uteem, également avocat, était présent à la réunion. Navin Ramgoolam a rappelé qu'ils préparent un document qui sera soumis au commissaire électoral, Irfan Raman. "Ils ont commencé avec les fraudes électorales. Il y a déjà des choses qui se passent dans le registre électoral. Il y a des choses qui se passent dans le dos du président de l'Electoral Supervisory commission. Vous pensez que c'est en toute innocence qu'ils ont placé quatre de leurs proches au sein de cette commission?", déplore l'ancien Premier ministre.

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