Le président du conseil supérieur de l'audiovisuel et de la communication, Christian Bosembe a, lors de son discours prononcé en marge de la "conférence sur le Harcèlement sexuel dans la sphère médiatique", exhorté les femmes à dénoncer les compliments désagréables en milieu de travail. Une déclaration faite au salon Congo du Pullman de Kinshasa, dans la commune de la Gombe, en présence de la première Dame, Denise Nyakeru ainsi que de plusieurs femmes réunies pour la circonstance.
Christian Bosembe a confirmé, qu'il est "inadmissible de faire des compliments déplacés à l'endroit des femmes mariées, des jeunes femmes ou encore d'apprécier ses formes en milieu professionnel". Car, la femme n'est pas un jouet sexuel et, d'après lui, certains compliments devraient être considérés comme des atteintes à la personnalité. "Dire par exemple à une femme qu'elle est sexy, démontre que la femme ne représente plus rien en dehors de sa sexualité ", note-t-il. Pour lui, en effet, il faut considérer que la femme est une force. De ce fait, le plus important, est de "louer ses qualités, son cerveau".
C'est ainsi qu'il a exhorté les femmes à croire en leur capacité et de dénoncer ces agissements. "Je vous demanderais de croire plus en votre potentiel, l'homme qui vous fait des compliments désagréables, dénoncez le ! Ne le gardez pas ! Ne dite pas qu'on est chrétien et que Dieu seul sait, non ! Dieu seul sait que ces hommes-là ne devraient pas se retrouver là. Votre silence contribue à la prolifération de cette criminalité ", a soutenu le président du CSAC.
A l'en croire, le conseil supérieur de l'audiovisuel et de la communication considère ces actes d'abjects et sans sens. Et en l'occurrence, les hommes qui le font, devraient en principe être dirigés en dehors de nos sociétés.
Parce que, dit-il, au lieu de soutenir, d'encadrer, de choyer les femmes pour ce qu'elles font et ce qu'elles représentent, certains hommes véreux ont préféré montrer leur force en demandant autre chose que la compétence intellectuelle à des femmes qui sont venues travailler. Christian Bosembe affirme que c'est depuis plus de dix ans que cette situation dure.
" À partir de quel moment une victime du harcèlement est sensée se cacher et le bourreau de cet acte ignoble continue à nous regarder dans les yeux ? ", s'est-il demandé.
Il a, par ailleurs, félicité et loué l'initiative des organisateurs du colloque.
Une décision qui va sans cesse continuer à tirer la sonnette d'alarme sur cette ignominie qui touche la femme en générale et la sphère médiatique en particulier.
Par la même occasion, Christian Bosembe a fait savoir que le CSAC va d'ici peu, mettre en place une série de directive qui condamne ses actes mais aussi la mise en place d'un bureau pour recevoir les plainte qui seront dirigé au prêt des instances.