Buenos Aires — Une délégation parlementaire marocaine a pris part, mercredi et jeudi, à un débat organisé par l'Assemblée parlementaire du Marché commun du sud (Mercosur) dans le cadre de la troisième édition du Forum mondial des droits de l'homme (FMDH), qu'abrite Buenos Aires du 20 au 24 mars.
Le débat a traité notamment des enjeux politiques, économiques et sociaux dans les pays de la région latino-américaine, ainsi que les défis les plus importants en matière de droits de l'homme et le rôle des parlements dans le traitement et le suivi de ces questions selon les compétences qui leur sont confiées conformément au système politique de chaque pays.
Lors des débats, le président de la délégation marocaine et membre de la Chambre des conseillers, Noureddine Soulak, a mis en exergue les transformations politiques, sociales et économiques les plus importantes que le Maroc a menées depuis l'accession au trône de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, ainsi que la batterie de réformes structurelles que le Souverain a initiées.
Évoquant l'adoption de la constitution de 2011, Soulak a estimé que ce texte a été le fruit d'un large consensus national qui a permis au Maroc de se hisser au rang des pays réconciliés avec leur histoire et ouverts à toutes les transformations positives en intégrant toutes les composantes culturelles qui nourrissent son identité nationale.
Il a souligné que la constitution du Royaume est considérée par de nombreux observateurs et spécialistes comme une constitution des droits et libertés, puisque sur 180 articles, pas moins de 60 sont liés aux droits de l'homme en plus de la prise en compte des conventions internationales y afférentes.
Soulak a souligné dans ce contexte que l'ingénierie constitutionnelle a répondu aux souhaits de toutes les composantes du champ politique et de la société civile au Maroc, notamment au sujet du renforcement des fondements de l'Etat de droit et des institutions, la séparation des pouvoirs, la constitutionnalisation et la protection des droits de l'opposition, l'élargissement de la participation politique et l'institutionnalisation de la démocratie participative.
D'autre part, le parlementaire marocain a passé en revue les grandes lignes de l'expérience du Royaume en matière de justice transitionnelle, qui a permis de tourner la page des violations passées des droits de l'homme et de jeter les bases constitutionnelles et institutionnelles pour la non-répétition de ces violations, pour la réparation des dommages et la préservation de la mémoire.
La délégation parlementaire marocaine est composée, outre de Noureddine Soulak, de Mustapha Dahmani, coordinateur du groupement de Justice sociale à la chambre des conseillers, et de Fatima Zaghag, membre de la Confédération démocratique du travail. La réunion s'est également déroulée en présence de Aicha Al-Gorji, membre du Bureau politique de l'Union socialiste des forces populaires, et Saïd Nmili, du groupe socialiste.