Congo-Brazzaville: Dialogue public-privé - Les acteurs préparent la session inaugurale du comité national de concertation

Le ministre du Développement industriel et de la Promotion du secteur privé, Antoine Thomas Nicéphore Fylla Saint Eudes, a présidé le 23 mars à Brazzaville la réunion du comité national de concertation entre le secteur privé et les administrations publiques dont le but est, entre autres, de préparer la prochaine session inaugurale prévue en juin.

Dans le souci de rendre opérationnel le comité national créé par décret présidentiel en août 2018, le ministre du Développement industriel et les différents acteurs du secteur privé ainsi que les membres des comités techniques sectoriels ont échangé sur divers aspects. Le secteur privé a, par exemple, présenté à cette occasion les difficultés auxquelles il fait face dans ses domaines d'activités. Pour le représentant d'Uni-Congo, Jean Jacques Samba, cette rencontre a donné l'occasion aux parties prenantes de dégager des orientations nécessaires afin de permettre aux comités techniques de se mettre résolument au travail.

" Aujourd'hui comme vous le savez, le secteur privé a été mis au centre de la réussite du PND. Les pouvoirs publics dégagent des orientations mais sur le terrain, c'est le secteur privé qui est attendu dans les différents domaines pour que tout ce que nous avons retenu comme priorités au niveau national soit réalisé. Ceci, avec une implication attendue du secteur privé dans les financements et dans la réalisation de ces différents projets ", a expliqué Jean Jacques Samba.

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Les différents acteurs ont, en effet, convenu de l'élaboration d'un mémorandum qui sera présenté au cours de la session inaugurale. Le ministre du Développement industriel et de la Promotion du secteur privé, de son côté, a invité le secteur privé à mieux s'organiser. " Les organisations qui gagnent sont celles qui sont bien structurées. Le secteur privé, s'il veut gagner demain, contribuer réellement à la croissance nationale hors pétrole, doit s'impliquer à faire qu'ensemble nous élaguons des différentes aspérités que notre économie comporte... Nous attendons vos différentes contributions ", a déclaré Antoine Thomas Nicéphore Fylla Saint Eudes.

Le secteur privé appelé à financer le PND

Selon lui, le Plan national de développement (PND) 2022-2026 doit être financé à environ 78% par le secteur privé. Ce qui nécessite donc une fluidité dans les échanges entre le gouvernement et ses administrations. " La mise en place des comités techniques est indispensable à la convocation de la concertation qui devrait, suivant les instructions du Premier ministre, se tenir avant le 30 juin. Cela veut dire que nous n'avons plus qu'un mois pour pouvoir travailler puisque le mois de mai nous permettra d'affiner les documents qui devraient être transmis aux différentes parties prenantes dans le cadre de la concertation ", a-t-il précisé.

Placé sous l'autorité du Premier ministre, le comité national de concertation est l'instance de dialogue, de conciliation et d'action commune entre le secteur privé et les administrations publiques. Il est chargé, entre autres, de consacrer et animer la concertation permanente entre le secteur privé et les administrations publiques ; discuter des questions relatives au développement du pays en général et du secteur prive en particulier ; servir d'interface entre le secteur privé et les administrations publiques en vue de la promotion et de l'accompagnement des entreprises; assurer la conciliation entre le secteur privé et les administrations publiques ; proposer toute mesure permettant d'améliorer le climat des affaires.

Les comités techniques assurent, quant à eux, la concertation par branche d'activités entre le secteur privé et les administrations publiques. A cet effet, ils sont chargés d'examiner les dossiers ayant trait à la promotion, au développement ou aux différents autres aspects de la vie de chaque branche d'activités ; proposer des solutions aux problèmes spécifiques de chaque branche d'activités ; faire des recommandations au haut conseil. Ils ont aussi pour mission de faire le point de la mise en oeuvre des délibérations adoptées par le haut conseil en rapport à leur branche d'activités.

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