Saint-Louis — Huit cent quatre-vingt-onze cas de grippe aviaire ont été enregistrés au Parc national de la Langue de Barbarie (PNLB), dans la région de Saint-Louis (nord), depuis la confirmation de la présence de la maladie chez les oiseaux migrateurs, le 8 mars dernier, a-t-on appris du directeur régional de l'élevage, vendredi.
"A la date du 23 mars, nous sommes à un total de 891 cas de mortalité due à la grippe aviaire, dont les premiers ont été enregistrés le 8 mars", a déclaré le Dr Evariste Bassène, dans un entretien accordé à l'APS.
Depuis six mois, a-t-il rappelé, la grippe aviaire a été signalée un peu partout en Europe. Selon lui, le 8 mars dernier, les investigations ont confirmé la présence du virus influenza au Parc national de la Langue de Barbarie.
Le foyer est circonscrit dans cet espace et concerne essentiellement des oiseaux migrateurs, les pélicans blancs notamment, les sternes et mouettes à tête grise, qui viennent nicher dans cet ilot, a-t-il précisé.
Des dispositions ont été prises pour sécuriser la zone, a assuré le directeur régional de l'élevage. Cette zone est poissonneuse et a une spécificité particulière, a-t-il expliqué au sujet de la présence des oiseaux migrateurs dans le parc.
"Tous les jours, nos équipes se rendent sur le site d'infection et leur travail consiste à rompre la chaîne de transmission en procédant à la recherche des cas de mortalité et en les enfouissant", a fait savoir Dr Bassène.
Il a cependant assuré que le nombre de cas a fortement baissé, en passant de 530 le 8 mars, jour de la découverte des premiers cas, à huit jeudi dernier, jour où le gouverneur de Saint-Louis a effectué une visite sur les lieux.
Il a informé qu'une campagne de sensibilisation est menée auprès des populations des villages environnants pour leur expliquer le comportement à adopter devant un oiseau malade.
Il affirme que la maladie est toujours présente et que le système de veille va continuer. Il explique que tant qu'il y a un oiseau atteint, il peut aller loin et répandre le virus.
Mais, aucun risque de contamination de la volaille consommée localement n'existe, a-t-il rassuré, rappelant que des cas de transmission à l'homme sont rares et exceptionnels.