Le requérant Kunundova et sept autres plaignants ont attrait au Tribunal de Paix de N'Djili la nommée Viviane Kinga pour n'avoir pas réussi à les faire voyager en Occident comme convenu. Enrôlée sous RP 20625, cette affaire a été instruite et plaidée hier jeudi 23 mars 2023 en l'absence de la prévenue.
Prenant la parole, le conseil des plaignants a rappelé que le principal requérant avait contacté la prévenue en 2015 pour faciliter leur voyage en Occident. L'incriminée, spécialisée dans la facilitation des voyages en dehors du pays, devrait se démener pour obtenir des visas pour les huit requérants.
Poursuivant son récit, il a reconnu qu'il s'était posé le problème des billets. D'où les plaignants avaient été obligés de récupérer leurs passeports.
La prévenue avait relancé ce dossier de voyage l'année passée et demandé à chaque " voyageur " de lui verser 1500 dollars pour l'octroi des visas. En raison de l'insertion des sceaux peu fiables dans leurs passeports, l'ambassade de Belgique avait notifié aux huit plaignants qu'ils n'auraient pas des visas. Ces derniers qui ont subi un sérieux préjudice, sont assimilés aux faussaires.
C'est dans ce sens que le principal requérant a saisi la justice pour que l'honneur des plaignants sali soit lavé et sollicite des juges qu'ils condamnent la prévenue pour faux en écriture et abus de confiance, a indiqué ce juriste.
Quel est le nom de l'agence de voyage de la prévenue ?
Pourquoi avoir brandi des photocopies des passeports et non des originaux ?
Qu'est-ce qui prouve que la prévenue avait obtenu de l'accusation la somme sus évoquée ?
Le ministère public s'est dit embarrassé de se prononcer sur des passeports périmés.
Le conseil des plaignants n'a pas donné le nom de l'agence des voyages de la prévenue mais souligné que cette dernière avait inséré des sceaux de la DGM dans les passeports de ses clients.
Il a fait observer aux juges que ces insertions avaient intrigué le personnel de la chancellerie belge, qui garde les passeports jugés peu fiables.
C'est la raison pour laquelle on poursuit la prévenue pour faux en écriture.
La seconde infraction d'abus de confiance se rapporte à la somme encaissée et qui n'a jamais été remboursée.
Les requérants exigent chacun 2000 dollars des dommages et intérêts.
L'organe de la loi fait remarquer que les plaignants ont amené des photocopies des passeports et non des originaux. L'accusation a éludé la question du nom de l'agence de la prévenue. A l'en croire, le doute plane sur ce dossier.
C'est ainsi qu'il a demandé aux juges de dire non établi en fait comme en droit les infractions mises à charge de la prévenue.
Le juge-président a clos les débats et pris l'affaire en délibéré pour se prononcer dans le délai de la loi.