Les différentes crispations constatées, ces derniers temps, montrent que la situation actuelle doit évoluer et qu'il est nécessaire de laisser s'exprimer tous les acteurs de la vie politique.
Il est temps que le pouvoir et l'opposition vivent en bonne intelligence et que l'État n'empêche plus systématiquement la tenue de manifestations pacifiques. Dans le contexte difficile où nous nous trouvons, c'est l'aspiration la plus importante de nos concitoyens désireux de voir s'installer une vraie démocratie.
Un horizon politique en train de s'éclaircir
C'est une semaine qui a été marquée par des événements importants. Les réunions organisées par la CENI et le FFKM ont permis aux différents acteurs de la vie politique de parler de tous les problèmes qui empêchent la vie démocratique de fonctionner normalement. Des vérités ont été dites et des critiques sont émises sans aucune retenue.
Les observateurs nationaux et étrangers ont pu juger de la teneur de ces interpellations qui ont mis en lumière tous les dysfonctionnements du système de gouvernance actuel. Au sortir de ces réunions, on peut juger du chemin qu'il faut parcourir pour que la situation politique soit assainie. Les dirigeants ont certainement pris acte de toutes les remarques qui leur ont été faites, et l'on attend de voir leur réaction dans les jours voire les semaines à venir. Mais ce qui pour le moment est le plus important, c'est l'arrêt du recours à l'interdiction de manifestations politiques ou non.
L'envoi systématique des forces de l'ordre pour bloquer l'entrée des endroits où elles se tiendront ne devrait plus être de mise. L'organisation des prochaines élections a été au centre des discussions qui ont eu lieu hier au Novotel. La réunion organisée par la CENI a vu la présence des représentants de l'Etat, des membres de l'opposition ou de la société civile et des bailleurs de fonds. L'horizon est en train de s'éclaircir.