Congo-Kinshasa: Proposition de loi Tshiani - La FBCP alerte sur le risque de compromettre la paix et la stabilité socio-politique

Dans une réaction du 24 mars, la Fondation Bill-Clinton pour la paix (FBCP) rappelle la fragilité de la situation socio-politique que traverse la République démocratique du Congo (RDC), notamment avec des rebellions et autres mouvements armés et terroristes qui écument le territoire national dont le M23.

La FBCP s'oppose à la proposition de loi faite par Noël Tshiani à l'Assemblée nationale. " Nous continuons à condamner ou à nous opposer à toute loi à caractère discriminatoire, racial ou xénophobe qui viserait à écarter certains candidats à l'élection présidentielle prévue pour décembre 2023 ", a-t-elle souligné, dans un communiqué signé par son président, Emmanuel Adu Cole. " Nous devons éviter des actes qui peuvent compromettre la paix sociale et la stabilité politique déjà fragiles", a ajouté la FBCP.

Cette organisation rappelle que la double nationalité est prohibée par la Constitution qui indique que la nationalité congolaise était " une et exclusive " et qu'elle ne pouvait être " détenue concurremment avec une autre ". La FBCP fait remarquer, par ailleurs, que de nombreux Congolais présents dans les institutions ou non, dont le promoteur de la proposition de loi, Noël Tshiani, ont une double nationalité. Ce qui signifie qu'ils tombent tous sous le coup de la loi.

Tout en appelant les Congolais, particulièrement les députés nationaux, à rejeter cette proposition de loi, la FBCP encourage la justice congolaise à initier des enquêtes en vue de découvrir tous les porteurs de double nationalité qui violent l'article 10 de la Constitution du 18 février 2006. Dans sa proposition de loi, Noël Tshiani veut voir accéder à certains postes de responsabilité dans le pays, dont la magistrature suprême, que les Congolais nés de tous les deux parents congolais. C'est de cette action que les termes " de père et de mère " trouvent leur succès actuel à travers le pays.

AllAfrica publie environ 400 articles par jour provenant de plus de 100 organes de presse et plus de 500 autres institutions et particuliers, représentant une diversité de positions sur tous les sujets. Nous publions aussi bien les informations et opinions de l'opposition que celles du gouvernement et leurs porte-paroles. Les pourvoyeurs d'informations, identifiés sur chaque article, gardent l'entière responsabilité éditoriale de leur production. En effet AllAfrica n'a pas le droit de modifier ou de corriger leurs contenus.

Les articles et documents identifiant AllAfrica comme source sont produits ou commandés par AllAfrica. Pour tous vos commentaires ou questions, contactez-nous ici.