En Afrique du Sud, son cas est très peu discuté, mais la libération du journaliste français redonne de l'espoir à sa famille.
Après avoir retrouvé la liberté, le journaliste français n'a pas manqué d'évoquer le sort de son ancien co-détenu, Gert Jacobus van Deventer, dit Gerco. Cet infirmier a été fait prisonnier en Libye en novembre 2017 puis vendu au Groupe de soutien à l'islam et aux musulmans (Jnim). Olivier Dubois et Gerco ont passé un an et demi ensemble dans le désert du Nord-Mali.
Le mois de mars a été chargé pour Shereen van Deventer. D'abord, la diffusion d'une vidéo de son mari Gerco datée du 15 mars 2023, dans laquelle il appelle à l'aide. Puis la libération, cinq jours plus tard, d'Olivier Dubois et de l'Américain Jeffery Woodke, le 20 mars. Shereen n'avait pas été mise au courant des négociations, mais elle est contente pour eux.
" Chaque libération est porteuse d'espoir. On aurait pu souhaiter qu'il soit libéré avec eux mais bon je pense que c'est une opportunité de relancer les communications et de le libérer. Si on en croit la vidéo, il a l'air en forme et pas maltraité. C'est bon de savoir qu'il est en bonne santé et qu'il y croit encore. "
Shereen est aidée par l'ONG sud-africaine Gift of the Givers qui supervise une partie des négociations. L'un de ses consultants, Mohamed Dicko, voit dans ces libérations, une bonne nouvelle, mais aussi une occasion manquée pour Gerco : " Normalement, il aurait dû mettre le Sud-Africain dans le même paquet. Négocier un groupe, c'est encore mieux que de individuellement. "
Après six ans de détention, la famille de Gerco doit aussi se battre contre l'oubli. Il est plus difficile d'attirer l'attention sur un individu quand le pays est en crise.