L'ex-PDG du groupe Assu 2000, Jacques Bouthier, a été remis en liberté sous contrôle judiciaire, libération assortie d'une caution de 500 000 euros. Cette décision de la chambre d'instruction de Paris est fortement contestée au Maroc et est très mal vécue par les présumées victimes.
Quelques jours après la confirmation de la mise en liberté sous contrôle judiciaire de Jacques Bouthier - riche homme d'affaire français mis en examen à Paris en mai 2022 notamment pour traite d'être humains et viols sur mineure -, les associations des victimes présumées se mobilisent pour dénoncer une décision qu'elles jugent inacceptable.
Vendredi après-midi, l'Association marocaine des droits des victimes (AMDV) a organisé une manifestation devant le consulat général de France à Rabat. Sa présidente, Aicha Guella, estime que " cette remise en liberté encourage l'impunité d'un homme riche et puissant ". Pour elle, cette décision est injuste, elle se dit inquiète quant à l'issue possible du procès de Jacques Bouthier et de ses co-accusés en France. Les présumées victimes rejettent, elles aussi, cette décision. Selon elles, cela constitue une grave atteinte à leur sécurité et à leur dignité.
🇲🇦🇫🇷 | Rabat: sit-in devant l'ambassade de France pour dénoncer la libération de Jacques Bouthier, accusé de viols au Maroc pic.twitter.com/rUzXTpxz5Q-- Le360 (@Le360fr) March 24, 2023
Jacques Bouthier a été remis en liberté provisoire pour des raisons médicales liées à la dégradation de son état de santé général et mental. Une expertise aurait conclu à un processus démentiel de l'homme d'affaire français. Au Maroc, le procès doit débuter le 28 mars prochain, mais Aïcha Guella s'attend à une demande de report de la part des avocats de la défense.