Ile Maurice: Film I The Blue Penny - Un bond en avant pour le cinéma mauricien

Le premier long-métrage du réalisateur Jon Rabaud, "The Blue Penny", est dans les salles cette semaine. L'avant-première à l'intention des médias s'est tenue mardi dernier.

Beaucoup a été dit sur ce premier long-métrage du réalisateur Jon Rabaud. Une belle communication a entouré la sortie de ce film 100 % mauricien sur nos écrans. Jon Rabaud est un réalisateur, qui nous avait habitués à des courts-métrages, qui valent le détour, ce qui fait que nous avions hâte de découvrir son long-métrage. Ce fut chose faite mardi dernier au Mciné de Trianon lors de l'avant-première destinée aux médias. Et le premier constat est que le film n'a pas été survendu. The Blue Penny, qui regroupe quelques-uns des meilleurs acteurs et équipes techniques de l'île, montre bien tout le potentiel mauricien dans l'univers cinématographique.

Ce film de Jon Rabaud monte d'un cran le niveau du cinéma mauricien. Il se déroule principalement en soirée. Celle où Harry Théodore (Robert Furlong), homme d'affaires riche et influent, marie sa fille (Rachel de Spéville) mais tout ne se passe pas comme prévu. Ce thriller tient en haleine le spectateur par ses nombreux rebondissements.

À coup sûr, le réalisateur a mis le doigt sur la recette qui fonctionne. De plus, ce film qui tourne autour du Blue Penny, timbre mauricien d'une grande valeur, de même que gues bien ancrés dans l'univers mauricien faisant référence aux scandales politiques qui se suivent, les effets du Covid-19 ou encore la fameuse phrase "Ou kone ki mwa ?", trop souvent entendue dans la bouche de protégés des puissants, le lieu où est tourné ce film, soit La Maison Eurêka ou encore la diversité ethnique des acteurs du film, maintiennent le spectateur en haleine et dans un milieu familier. Comme le dit si bien le réalisateur, il y a aussi de belles choses à Maurice. À voir ce film, on a toutes les raisons d'être fiers d'être Mauriciens.

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Mais attention, nous ne disons pas que The Blue Penny est un film parfait. Ne lui remettons pas trop vite l'Oscar. Il ne l'est pas. Ne nous laissons pas emporter par nos émotions. Certains acteurs, de même que certaines situations, manquent de naturel. Il y a encore du travail à faire. Mais malgré cela, The Blue Penny est une réalisation qui marque l'histoire du cinéma mauricien. Toutefois, plus haute nous plaçons la barre, plus le travail qui vient après doit être conséquent et de haut niveau. Il convient donc de pouvoir garder le rythme.

Il est dommage que pour la première de ce film, le ministre des Arts et du patrimoine culturel ne se soit pas déplacé. Il faudrait comprendre et accepter que l'art, en l'occurrence le cinéma, est un pilier économique de notre île. Mais fautil encore le reconnaître et lui donner les moyens de s'épanouir. Cela commence par chacun de nous. Allez donc voir ce film et soutenez l'art mauricien. The Blue Penny est actuellement projeté dans les toutes les salles Mciné.

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