Togo: La Mairie pense redynamisation et optimisation de l'utilisation du marché de Bè

Après les préalables, le processus de réanimation du marché de Bè est officiellement lancé le Vendredi 24 Mars 2023. Ce fut sous la direction de la Mairie de la commune de Bè Afédomé qui rassemble autour d'elle, aussi bien le ministère de l'Administration territoriale, la préfecture du Golfe, les chefs traditionnels, les femmes du marché de Bè, l'Association RESA et des étudiants de l'EAMAU (Ecole des Métiers de l'Architecture et de l'Urbanisme).

Il s'agit à tout prendre d'un processus à trois niveaux, dont le premier est le choix d'un jour d'animation pour ce marché communautaire, ensuite, comment penser son lendemain, et enfin, la mobilisation des ressources aussi bien financières que techniques.

Plantant le décor de ce processus, le Maire de la Commune de Golfe 1, Joseph Koamy Gomado a indiqué qu'il s'agit d'un " processus enclenché à la fois avec les femmes du comité du marché de Bè, dans leur ensemble, les chefs traditionnels, l'association RESA qui a mobilisé les étudiants de l'EAMAU et également nous avons eu à faire un clin d'oeil au ministère de l'Administration territoriale, et la préfecture du Golfe. Ceci, pour rassembler toutes les idées pour promouvoir la visibilité du marché de Bè.

Vous êtes sans savoir qu'au niveau du Conseil municipal nous avons réalisé des travaux de réhabilitation, c'est physique, mais il est de bon ton d'optimiser l'utilisation de ce marche. Et lorsqu'on constate que le marché ne s'anime pas, il faut s'assoir et réfléchir. C'est l'objectif primordial. Nous avons eu à mobiliser toutes ces parties prenantes, afin que chacun apporte sa contribution pour que le marché retrouve sa visibilité d'antan ". Aussi, l'élu local est revenu sur les différentes étapes de ce processus qui implique divers acteurs. " Dans un premier temps nous avons eu à consulter les femmes du marché, on a travaillé avec les techniciens, EAMAU, RESA, les techniciens de la mairie, les chefs traditionnels.

Il était question de réfléchir sur le choix d'un jour d'animation du marché. Il y a un jour qui a été ciblé, mais ce n'est pas l'objectif primordial, mais il faut élargir le champ pour pouvoir avoir d'autres idées pour avoir une unanimité sur ce jour de marché. Et avec ça, la 2ème étape c'est aussi voir comment nous pouvons penser demain pour le marché. Parce que lorsqu'on parle de l'animation du marché et que le marché s'anime, il y aura plus de gens, est ce qu'on aura suffisamment de places, est ce que le marché peut accueillir ces visiteurs.

C'est pour ça qu'on a mobilisé également les étudiants architectes, urbanistes, pour travailler sous forme de concours pour proposer des chefs-d'oeuvre et voir comment on peut identifier un modèle de construction pour le marché. 3ème étape, que nous nous avons déjà commencé, c'est la mobilisation des ressources financières et techniques, il y a des investisseurs qui sont déjà prêts. Nous devons discuter de ça, avec le ministère de tutelle, la préfecture qui joue le rôle de légalité de contrôle..., tous ces acteurs sont là, pour étape par étape concrétiser le processus afin qu'on puisse avoir le résultat attendu ", a-t-il expliqué.

Pour ce qui est de la contribution des étudiants de l'EAMAU, à cet effort de réflexion en vue de la redynamisation et de l'optimisation de l'utilisation du marché de Bè, il a fait l'objet d'un concours de proposition de projets (20). Au terme de ce concours dont les projets ont été présentés à l'assistance, c'est celui du groupe 1 qui a été plébiscité par le jury et l'assistance.

De l'avis du chef de ce groupe, Nicolas Atsu, Etudiant Master I à l'EAMAU, la particularité de leur projet présenté a été plus la " rentabilité, qui a meublé toute notre démarche,... le tourisme, la culture et l'histoire ". Entre autres, Nicolas Atsu et ses collègues proposent l'aménagement d'un parking, l'élevation d'un portique avec l'enseigne du marché, la surélévation des toitures, un restaurant, une architecture écologique... Tout est réfléchi afin de pouvoir faire rentrer des ressources jusqu'à hauteur de 95 % de la somme qui sera dépensée pour les travaux inscrits dans l'agenda de leur projet.

Professeure en Communication Marketing à l'EAMAU, Sylvie Bénissan Mensah, a situé le cadre d'intervention de ses étudiants dans un objectif général, " Comment interagir avec une communauté ". Si elle se dit " satisfaite des efforts que les étudiants ont faits ", elle s'est réjouie de ce que la Commune de Golfe 1, en mettant à contribution les étudiants de l'EAMAU, " permet à toutes les autres communes du Togo d'avoir une base de données sur des projets potentiels des marchés, d'ici 100 ans ". Quant à la suite qui sera donnée à ce qui a été réalisé, l'enseignante a fait savoir que " les trois projets, on va les associer sous la direction d'un des professeurs pour avoir un projet unique et réalisable. Ce n'est pas la peine d'avoir un joli immeuble si ce n'est pas rentable. Il faut que, quand on construit, on ait de l'argent en retour ".

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