Dakar — L'Agence nationale de l'aviation civile et de la météorologie (ANACIM) est en train de dérouler une campagne de sensibilisation sur les vagues de chaleur, a t-on appris de la Directeur de l'exploitation météorologique, Dr Ousmane Ndiaye.
"Cette campagne a été lancée en fin février (....) il y a des vagues de chaleur qui commencent en mai pour atteindre le pic en juin," a dit M. Ndiaye dans un entretien accordé à l'APS.
"Pour nous, comme les vagues de chaleur sont de plus en plus fréquentes et intenses, il fallait mettre en place cette campagne, pour être sûr que les gens soient alertés et reçoivent l'information", a-t-il expliqué.
En pleine saison des pluies, dit-il, il peut être constaté "une chaleur époustouflante et forte au mois d'août".
Concernant les vagues de chaleur, il a précisé qu'elles sont attendues entre deux périodes, notamment au cours des mois de mars et de juin, et dans la période du mois d'octobre.
"La chaleur pure, a-t-il souligné, est ressentie à cette période-là [mars-juin], mais quand la pluie va commencer, il y aura un adoucissement."
Le Dr Ndiaye a insisté la nécessité de sensibiliser les populations sénégalaises sur les vagues de chaleur favorisées par les changements climatiques.
"(...) Pour nous, il y a un aspect important, c'est la sensibilisation. Il faut que les gens comprennent que les prévisions météorologiques existent, et sachent les utiliser et avoir le feedback à ce propos", a-t-il souligné.
Il a expliqué que le processus d'alerte sur les vagues de chaleur commence après la réalisation des prévisions météorologiques.
"Des recommandations, a-t-il souligné, sont faites sur les personnes âgées, celles ayant des maladies cardiovasculaires, et les enfants, les femmes enceintes, etc".
"Le schéma, a-t-il expliqué, une fois qu'on a une prévision, on travaille sur l'aspect technique et l'aspect météo, pour être sûr de son exactitude, du lieu, de la vulnérabilité, pour ensuite l'envoyer au secteur de la santé afin de prévenir les impacts de la chaleur".
Il a précisé que l'ANACIM travaille avec le secteur de la santé et de l'environnement pour faire une prévision d'impact de la chaleur à Dakar et dans les régions.
Selon les prévisions, "la chaleur n'impactera pas les gens de la même façon à Dakar que dans les régions".
Il a signalé également que dans la cadre de la transmission de ces informations, l'ANACIM "s'appuie beaucoup sur la Croix-Rouge, les radios communautaires et d'autres partenaires pour pouvoir mener à bien cette campagne mais aussi avec les districts sanitaires et des groupes de travail pluridisciplinaire qui sont directement en contact avec les populations".
Dr Ndiaye a estimé que ce travail de sensibilisation doit pousser les populations à être des partenaires de l'ANACIM.
Il a indiqué que des sites tests ont été retenus à Fatick et à Niakhar, pour "refaire revoir les prévisions, et connaitre les problèmes".
"A la fin de la campagne, plusieurs évaluations seront faites pour savoir si les prévisions étaient réelles ou pas et ce qui n'a pas marché, afin d'améliorer le service", a-t-il annoncé.